Zambie - RD Congo

Notre trajet en Zambie


Livingstone – Victoria Falls

Fini la jeep avec l’air conditionnée et ses sièges confortables, fini les journées dans les parcs nationaux à la recherche des animaux… Retour à la réalité de notre voyage TDM ! Sacs sur le dos, nous partons sur les routes de la Zambie. Au début, ça fait bizarre mais on est très content d’enfin découvrir l’Afrique en « backpack ».

Afin de mieux s’imprégner de la culture locale et du mode de vie des habitants, nous décidons de traverser le pays, du sud vers le nord, sans les transports locaux. Nous marcherons mais nous espérons aussi pouvoir compter sur la solidarité des zambiens.

Juste après le passage de la frontière avec le Botswana, nous entamons le fameux « auto-stop ». La première voiture arrêtée fut la bonne. Clément nous emmène jusqu’à Livingstone sans nous demander un dollar. Toutefois, il nous demande de l’argent, non pas pour lui, mais pour les policiers qui risquent de l’arrêter parce qu’il transporte des blancs. Nous lui expliquons que ce n’est pas dans nos plans de payer pour voyager à travers le pays et que s’il y a un problème à un contrôle de police, nous essayerons de le résoudre sans argent. Avec patience et après plus d’une heure de négociations tangentes et houleuses avec une « mama » policière, nous finissons par récupérer le permis de Clément et nous pouvons continuer notre route vers Livingstone et les chutes Victoria.


Arrivés en ville, Clément nous dépose dans une guesthouse afin de nous y installer et nous décidons de se revoir pour la soirée. Au programme, repas chez lui avec sa femme et ses 5 enfants. Durant le repas, nous parlons de leur mode de vie et des problèmes en Afrique, de leur histoire passée et de leur travail actuel. Nous apprenons que Clément est chauffeur de poids lourd et qu’il doit encore régler un dédouanage au poste frontière avant de prendre la route pour Lusaka, la capitale de la Zambie. Il pense pouvoir résoudre le problème en 3 ou 4 jours. Ca tombe super bien pour nous ! Cela nous laisse le temps d’aller voir les chutes et aussi de mettre notre blog à jour. Ensuite, nous continuerons notre route ensemble vers le nord. Finalement, notre soirée dans une famille africaine fut un moment inoubliable et rempli d’amitié.

Le lendemain, nous décidons de nous rendre aux chutes. Une navette gratuite est organisée par la guesthouse vers 10h. Parfait !


Il faut savoir que les chutes Victoria sont dans le TOP 3 mondial avec les chutes d’Iguazu au Brésil – Argentine et les chutes du Niagara au Canada. Les plus hautes sur le continent africain ! Le bruit est assourdissant mais à notre déception, les chutes sont moins impressionnantes que ce qu’on imaginait. La saison des pluies est peut-être une raison valable car en effet, il y a beaucoup de brume et la quantité d’eau rend impossible la visibilité.

Par contre, nous sommes complètement trempés à la traversée d’un pont.

C’était donc un chouette moment. Nous prenons également le temps d’acheter nos derniers souvenirs africains car c’est sans doute un des derniers endroits touristiques africains où nous passerons avant notre retour en Belgique.

Ah oui… Notre retour s’est fait bien entendu à pied car la navette gratuite n’était rien qu’à l’aller.

Cris

Monze

Ce matin, 6h, nous prenons place à bord du semi remorque de Clément, direction le nord de la Zambie.


Nous avons 3 ou 4h de route à faire ensemble pour atteindre Monze, notre village d’arrêt.


Nous avons décidé de passer quelques jours dans une famille de coopérants Fidesco. Leur accueil est chaleureux : Juliette, Damien et leurs trois petits bouts habitent une chouette maison près du golf de Monze. Il ne faut pas croire mais Monze reste un village purement africain avec très peu de blancs.

Nous passerons le week-end avec eux et le début de semaine afin de se rendre sur leur lieu de travail. Nous pourrons nous impliquer pendant 3 jours. Cécile travaillera avec Juliette dans la recherche de financements pour le diocèse de Monze. Moi, j’irai sur le chantier pour faire une dalle de béton avec les ouvriers : sable, ciment et graviers à mélanger avant de couler cela dans un coffrage ! L’objectif est de terminer le garage du diocèse pour fin avril 2011.


L’ambiance était très sympa avec les ouvriers et j’avais le temps de partager sur leur vie à Monze. Un seul bémol, ils sont parfois fainéants et il m’arrivait de bêcher pendant que 5 zambiens me regardaient sans scrupule. « This is Africa ! »


Je vous parlais d’un golf à Monze. Ce n’est pas le golf de Sun City en Afrique du Sud mais c’est assez sympa pour se détendre. En fin de journée, j’allais souvent avec Damien faire les quelques trous où l’herbe était tondue. Tout prend du temps en Afrique, même pour l’entretien des golfs.

Le week-end, nous avons été invités dans la famille du contremaître de Damien. La maison n’était pas facile à trouver dans la brousse mais après 1h, nous y avons été accueillis comme il se doit. Le dimanche, petit bbq avec la famille et quelques amis.

Cris

Lusaka

Il est déjà temps pour nous de partir pour Lusaka afin d’obtenir notre visa congolais. A notre étonnement, notre visa sera prêt dans l’après-midi et pour une durée de 2 mois. Nous décidons donc de prendre la route le lendemain en direction de la frontière.

A Lusaka, nous retrouvons notre ami Clément pour un dernier repas ensemble. Il nous propose aussi une petite visite en voiture de la capitale. Génial ce mec !

C’est parti… Nous avons la chance de quitter Lusaka en voiture avec un sud africain. Il part vers le nord et nous rejoindrons ensuite la frontière avec un camion. Enormément de camions vont vers la République Démocratique du Congo en provenance de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie ou du Zimbabwe. Le problème est que nous ne pouvons pas monter à 2 à bord du même camion. Nous tombons sur 2 camions qui opèrent pour la même compagnie et qui voyagent donc ensemble. Parfait ! Je laisse Céc dans le camion de devant et prend place dans le second afin d’être sûr qu’ils se suivent bien… On n’est jamais trop sûr de leur honnêteté et il vaut donc mieux rester prudent.

Sur la route, mon chauffeur s’arrête… Après 2 jours de voyage, il a pu économiser assez d’essence et il est donc temps pour lui de la revendre. L’essence est moins chère dans les autres pays qu’en Zambie et il y a donc un gros trafic de vente d’essence. En gros, 5 gars sortent de la brousse avec plein de bidons vides et les remplissent en moins de 10 minutes. Il n’est pas question de se faire prendre par la police.

Nous arrivons en fin de journée à Kasumbalesa.

Cris

Kasumbalesa - Passage frontière

La file de camions est impressionnante. Peut-être 7km, voire 10… On ne sait pas ! Tout ce qu’on sait, c’est qu’il faut rejoindre le poste frontière et donc marcher le long de la file de camions.


Je décide de les compter mais après 35, une voiture s’arrête et on nous propose de monter pour aller directement à la frontière. Toujours sympa ces zambiens ! A l’approche du poste frontière, tout change. Des camions dans tous les sens, des gens partout en train de vendre de la nourriture, des cigarettes, d’échanger de l’argent,… Tout le monde nous saute dessus. C’est assez rare de voir 2 blancs à pied passer cette frontière du Congo ! J’essaye d’échanger mes kwachas zambiens contre des francs congolais mais la négociation est beaucoup plus dure que d’habitude. J’arrive à mes fins !


Il est 16h, on quitte le poste frontière zambien avec notre cachet de sortie. Maintenant, il est temps de se rendre du côté congolais où là, ce sera une autre paire de manches. Sur le trajet, nous sommes de nouveau envahis de congolais qui nous propose leur aide pour passer plus facilement la frontière. Nous étions prévenu que le passage serait difficile et qu’il est plus raisonnable de prendre un « protocole », une personne que l’on paie 50$ par personne pour franchir la frontière sans souci. Bien entendu, nous ne voulons pas payer cette somme étant donné que nous avons un certain nombre de documents (visa en ordre, lettre d’invitation,…) pour pouvoir franchir la frontière sans trop de problème.

Nous arrivons à la DGM, le service d’immigration de la RDC. Un gars en uniforme nous reçoit. Il nous demande ce qu’on vient faire au Congo. Nous lui expliquons que nous allons à Lubumbashi voir des amis pour quelques jours et qu’ensuite, nous irons à Kinshasa pour travailler dans une ONG. Nous lui présentons également l’invitation et l’ordre de mission, signés par l’hôtel de ville de Kinshasa. Après analyse des documents, il nous indique qu’il manque un cachet de la DGM régionale. C’était à prévoir ! Il manque toujours quelques choses ou il y a toujours un problème… Vous avez compris que ce qu’ils veulent, c’est de l’argent…

Après 1h30 de pourparlers avec le chef de la DGM, nous sommes refusés d’entrée au pays. Nous devons retourner en Zambie et réessayer demain. En effet, ils ont besoin de l’accord du chef régional. Nous appellerons Caroline, notre copine de l’ONG, pour qu’elle fasse les démarches sur Kinshasa demain.

Voilà, nous sommes à nouveau en Zambie. C’est le premier pays où nous sommes refusés d’entrée et je crois sincèrement que c’est le seul pays au monde où l’on peut te refuser comme ça !

Nous pensions donc passer la nuit dans un camion car ici, pas de guesthouse. Par chance, nous tombons sur un groupe d’ouvriers israéliens travaillant sur la rénovation du poste frontière zambien. Ils nous invitent à passer la nuit chez eux. Au menu ce soir, repas typiquement israélien avec un anniversaire en prime et un bon verre de whisky! C’est top de tomber sur des gens aussi généreux dans ces moments-là.

Cris

Je prends le relais ! Le lendemain, on s’est « repointé » à la frontière à 8h du mat. De son côté Caro, notre copine à Kinshasa, avait envoyé son assistant au service de la DGM dans la capitale. Nous attendions patiemment son coup de fil pour se représenter au poste frontière congolais. Dès qu’on a eu l’information que le service de DGM de Kinshasa avait appelé celui de la frontière pour discuter de notre cas, nous sommes retournés côté congolais, sans nos gros sacs à dos cette fois-ci vu la remarque de la veille « Quel manque de respect de se présenter avec ses bagages à la DGM ! ». Bah oui ms bon, vous voulez qu’on en fasse quoi ?

L’agent avait changé de tête. Il nous a accueillis avec un grand sourire et nous a demandé nos passeports, cette fois-ci pour y apposer le cachet d’entrée tant attendu. Ouf ! Première étape réussie. Deuxième stop, la fouille des sacs. La tête de Cris pâlit. Il a dans son sac la fameuse tête d’impala ramassée dans un parc national au Botswana. Il a pris tout son temps pour sortir ses petites affaires de son sac, t-shirt après t-shirt, trousse de médicaments, chaussures… Le mec n’en pouvait plu, il lui a dit « Ok, c’est bon ». Il n’a même pas fouillé mon sac. Ensuite, le chef du bureau a appelé notre contact à Lubumbashi pour s’assurer qu’on venait bien lui rendre visite et qu’il nous prendrait en charge une fois arrivés. Tout allait bien, miracle !

Dernière étape, la vérification de nos carnets de vaccination. On dépose nos sacs pour la xième fois. Un « docteur » nous interroge. « Je vais certifier votre vaccin contre la fièvre typhoïde »

Va t’en comprendre ce que ça veut dire ! Il nous a mis un cachet et sa signature à côté sans nous faire passer aucun test. « Ca fera 20 dollars par personne ». Pardon ? C’est une blague ? Je devenais dingue. J’ai failli m’emporter mais Cris m’a jeté un regard noir et m’a chuchoté que « punaise, Céc, c’est la dernière étape ! » On s’en est finalement sorti avec la moitié de la somme demandée et on a franchi cette barrière qu’on reluquait depuis presque 24H épuisés mais heureux.

On a sauté dans le premier taxi pour rejoindre Lubumbashi où nous attendait Mica, un ami qui a étudié à Louvain-la-Neuve. Il a bien rigolé en écoutant notre récit et a dit à Cris qu’il aurait pu aller en prison si le gars avait découvert sa tête d’impala. On s’en est bien tiré et on n’était pas mécontent de trinquer à nos retrouvailles autour d’une bière bien fraiche.

Céc

Nos villes de passage en RDC


Lubumbashi
Lubumbashi, capitale de la région du Katanga. Cette région de la RDC est connue mondialement pour la richesse de son sol. En effet, on trouve ici un nombre important de minerais différents : cuivre, cobalt, zinc, fer,… Au Congo, 3 villes se trouvent sur la « ceinture de cuivre » : Kolwezi, Likasi et Lubumbashi. C’est là que se retrouvent l’ensemble des mines !


Actuellement, à Lubumbashi, la « Société de traitement du Terril de Lubumbashi », la STL, s’occupe d’extraire un alliage, comprenant principalement du fer, du cobalt et du cuivre. Cette extraction provient du traitement du terril : cette colline a été formée par les déchets venant de l’exploitation minière du début du 20ème siècle. En effet, dans le passé, la Belgique jouait ici un rôle important avec l’Union Minière, connue plus tard sous le nom de la « Gécamines ». Aujourd’hui, on parle encore beaucoup de l’homme fort belge « Forest ».

Dans toute cette région du Katanga, les entreprises étrangères sont nombreuses, surtout chinoises. Beaucoup de milliardaires viennent aussi ici pour blanchir leur argent ! Nous avons eu l’occasion d’en rencontrer un lors d’une soirée. Après discussion, je peux vous dire qu’ils sont sur une autre planète, pas spécialement rose et humainement limitée.

Lors de notre passage à Lubum, nous avons eu la chance d’aller visiter l’usine de la STL. Le père de Mika, notre hôte, connait pas mal de monde ici et c’était donc l’occasion d’aller voir une coulée de métaux et de mieux comprendre le traitement des minerais, afin d’obtenir un alliage.


Pendant ces 5 jours, nous avons aussi rencontré une ancienne amie de cours, Auxi, qui travaille ici depuis 1 an. Nous sommes allés manger ensemble de la viande de chèvres à la « Cité » : une préparation typiquement congolaise. Très bon mais aussi très caoutchouteux !


C’était aussi l’occasion de revoir certaines personnes rencontrées en Belgique lors de mes sorties avec Mika.

Cette petite semaine ici est passée super vite. Nous avons appris beaucoup de choses sur un monde tellement différent que ceux qu’on a pu rencontrer avant dans notre TDM : le monde minier.

Il est temps pour nous de rejoindre en avion notre dernier arrêt, Kinshasa. Il n’existe pas de route entre Lubumbashi et Kinshasa, seulement des pistes. Ce qui peut rendre le voyage assez long : on parle de plusieurs semaines… L’avion est donc la meilleure solution pour ne pas perdre de temps.

Cris

Arrivée à Kinshasa – Projet IECD

A Kinshasa, nous resterons 6 semaines. Un projet dans le secteur du développement nous attend. Nous avons une copine belge qui travaille ici depuis 1 an pour une ONG française, l’IECD. Cette association est présente dans 10 pays sur le continent africain et asiatique principalement.


Son objectif premier est d’améliorer les conditions de vie des petits entrepreneurs. Pour se faire, des formations en gestion sont organisées pour renforcer leurs capacités en gestion et afin de développer leurs activités en augmentant leurs revenus. Le point fort de ces formations est qu’elles sont constitués de 10 séances théoriques, 5 séances d’exercices et de visites régulières sur le terrain afin d’aider les bénéficiaires à mettre en application les outils de gestion appris lors des cours théoriques.

Cris

En RDC, le programme compte 2 centres de formation situés à Kinshasa. L’équipe est principalement congolaise ! Motivés et souriants, ils nous ont totalement intégrés parmi eux.


Ils commencent même à m’appeler Céc, eux qui sont tellement à cheval sur les formules de politesse. « Remets mes salutations à Monsieur Christophe ! » me disent-ils souvent.

Caro, chef du projet ici en RDC, nous a concocté un bon petit programme pour notre période à Kinshasa. Nous avons chacun 2 missions. Pour ma part, la première consiste à rechercher de nouveaux financements afin de renflouer les caisses de l’association. Je suis donc en contact mails avec de gros organismes ou de plus petits pour mieux comprendre leurs terrains d’actions et leurs procédures de demande de financement. C’est intéressant et à la fois démotivant car les réponses n’arrivent pas aussi vite qu’on le voudrait. Evidemment, quand on demande des sous, les gens ne nous sautent pas au cou et puis bon, on est en Afrique ne l’oublions pas !

Le deuxième volet sur lequel je bosse, c’est le micro crédit. Je me renseigne auprès des banques de micro finance pour obtenir les critères d’éligibilité. Le but est d’étudier les différences et de pouvoir ainsi aiguiller un bénéficiaire potentiel vers la structure financière adéquate pour ses besoins.

Le jour où on est arrivé à Kinshasa, le deuxième centre de l’association ouvrait ses portes. Un évènement portes-ouvertes avait lieu. On était donc mis dans le bain directement. On a rencontré l’équipe, certains anciens bénéficiaires et différents partenaires.


Le samedi, la promo 6 du premier centre était diplômée. Ils étaient tous au rendez-vous, fiers de brandir devant les flashs des appareils photos leur nouveau certificat.


Ensuite, on est parti deux jours en séminaire près de Kinshasa. Toute l’équipe était présente et même le responsable Afrique du programme IECD était de la partie. L’endroit était calme et studieux.


On a travaillé sur différentes problématiques en petits groupes. On rassemblait ensuite nos idées. Les discussions étaient longues, parfois houleuses, mais souvent constructives.

Céc

De mon côté, je m’occupe de la mise en place d’une base de données. Depuis son arrivée à Kinshasa, Caro avait lancé l’idée d’introduire toutes les informations sur les bénéficiaires dans une base de données. L’objectif est multiple mais cela permet principalement d’améliorer l’organisation du programme sur base d’un historique. En effet, lorsque les informations sont rassemblées, il est possible d’étudier l’impact du projet en RDC sur 2010 par exemple. C’est là que j’interviens !

Par contre, pour y arriver, il faut que toute l’information se retrouve sur la base de données et qu’un certain nombre de rapports ou tableaux de bord soient créés pour arriver à des conclusions. Avec l’aide de toute l’équipe, nous arrivons à récolter l’information, à améliorer aussi les procédures liées à l’organisation de la structure. Surtout, nous nous rendons compte que parfois, les formateurs ne récoltent pas assez bien les informations sur les différents bénéficiaires.

Il me reste encore 2 semaines et je peux vous dire qu’il y a encore énormément de choses à faire pour arriver à une conclusion. Cependant, il existe aujourd’hui des chiffres permettant de recadrer les objectifs pour les années à venir.

Notre motivation est grande dans ce projet, quelque soit la mission que nous avons. Bien sûr, nous gardons à l’esprit que notre passage ici en RDC ne changera presque rien. Il n’est pas question de « réformer » un pays ou de changer le monde ! Heureusement d’ailleurs car ce n’est pas toujours la gloire en RDC : corruption, mauvaise allocation des ressources, un secteur informel très important, mauvais état des infrastructures,… Notre objectif aura surtout été d’apporter un regard extérieur au programme et de contribuer un peu à son développement en RDC.

Cris

Notre vie à Kinshasa

Cela fait maintenant presqu’un mois qu’on a débarqué à Kinshasa. L’atmosphère générale nous plait énormément. C'est parfois un peu le chaos dans la ville, nous n'avons pas tous les jours de l'électricité ou de l'eau pour se laver mais c'est sans importance!


Les semaines sont chargées. Boulot la journée et le soir...
Petit billard.


Resto.



Spectacles.


Concert.


En résumé, les activités culturelles et sportives ne manquent pas, c’est dément!


Le weekend, par contre, on n’est pas mécontent de quitter la fureur et l’animosité de cette ville de fous


Le premier weekend, on est parti une journée sur le fleuve « Congo ». L’idée est d’embarquer sur un bateau pour rejoindre un banc de sable à une trentaine de minutes de la ville. D’un côté, Brazzaville et de l’autre Kinshasa. Ce sont les 2 capitales les plus proches du monde.


On était 25, dont un belge « Gauthier » qui travaille ici dans la fabrication du « Kwilu », un rhum local. Il avait eu la bonne idée d’en ramener quelques bouteilles.


Siroté avec du jus frais dans le fleuve…


Un bon bbq.


C’était un tout bon dimanche ensoleillé !


Le weekend suivant, on est parti à l’aube le samedi vers les chutes de Zongo. Après 2h de route goudronnée, la suite est un chemin de terre qui peut être difficilement praticable s’il a plu.


Il a fait magnifique la première journée et l’eau des chutes est abondante à ce moment de l’année.


On avait ramené nos provisions pour tout le weekend. Au programme : balade vers les chutes, piscine, détente, jeux de société le soir et un bbq pour pas trop changer.


Par contre, la nuit fut agitée. Un orage de 3 heures a éclaté en plein milieu de la nuit. Cris s’est réveillé dans une flaque.


La piste de terre qu’on devait emprunter pour rentrer avait une mauvaise mine. Finalement, Cris et Alex, un gars de la bande, s’en sont donné à cœur joie avec la jeep lors du retour.


Le weekend dernier, c’était weekend plus ou moins sportif.


Cris a participé au 20 km de Kinshasa. Moi aussi mais plutôt sur le bord de la route et sur la ligne d’arrivée pour applaudir mon champion !


Après on est allé assister à un match de foot au stade des Martyrs de Kinshasa.


Un match contre une équipe camerounaise. Les tickets pour la tribune présidentielle sont très bon marché; il faut compter 15$ par personne. On était 20 « mundélés » (blancs en lingala), entourés par 3 policiers afin de limiter les ennuis.


Quand on s’est levé pour partir, tous les regards étaient tournés vers nous. Notre tribune ne regardait plus le match mais nous ! Les gens nous serraient la main, on avait l’impression d’être les gars de l’équipe.
Sinon, on a également fait un petit tour au marché pour acheter des pagnes. Béné, notre couturière attitrée nous confectionne nos habits hauts en couleurs.


Voilà, voilà, on se plait énormément ici, on est bien occupé. On pense petit à petit à notre retour, même si pour l’instant ça ne nous réjouit pas encore trop. Mais siiiiiiii, on sera content de vous revoir mais la fin d’une belle aventure approche et ce n’est pas facile de l’accepter.

A bientôt

Céc

3 commentaires:

  1. Super intéressant votre projet et passage par le Congo. Bravo pour les explications, très claires, et pour les photos.
    Abraços de
    Ma(i)man

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  2. Super intéressant d'être sur ce blog,vous êtes chez vous, la R.D.Congo est d'office votre deuxième pays, simplement parce que nous sommes tous citoyen du monde.
    je suis pleinement convaincu que, votre passage en R.D.Congo restera un souvenir inoubliable. N'oubliez surtout pas de dire partout où vous irez, que vous avez rencontré un peuple humaniste qui s'appelle congolais. bien à vous sixj.
    vous me manké deja
    Bye cristophe et cecile

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  3. ohhh les mundélés!!!!!
    c' est énorme votre aventure!!
    c' est excitant!..
    profitez à fond des derniers moments,
    on se dit à bientot!
    yves

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