Afrique du sud - Namibie - Botswana

Notre trajet en Afrique du Sud


Arrivée en Afrique du sud

Ca y est, on y est ! Je pose pour la première fois mon pied sur le continent africain.

Loïc, un ancien chef scout et ami de Cris nous attend à l’aéroport. Nous avons fait la connaissance de sa femme, Caroline et de son petit bout Juan. On a passé deux jours chez eux dans leur super maison… Au programme : piscine, barbecue,…

Nous nous souciions principalement de trouver le moyen de transport avec lequel on allait sillonner la Namibie et le Botswana. On a du bien vite oublier l’option d’acheter une jeep vu le temps (au moins 4 semaines nous disait-on) qu’aurait pris la paperasse administrative. Alors on s’est rabattu sur la location. Voiture normale ? Camper van ? 2x4 ? 4x4 ? Coups de téléphone sur coups de téléphone, analyse du marché. On avait nos renseignements mais notre choix n’était pas encore bien clair.

Ce soir, c’est Noël. Nous sommes invités chez des amis de Caro et Loïc. La soirée s’est déroulée calmement et de façon très conviviale, autour de guitares et de chants.

Le lendemain, 25 décembre, les parents de Cris sont censés nous rejoindre à l’aéroport de Joburg pour voler vers le Kruger Park. J’ai bien dit « censés ». On a appris hier, juste avant qu’ils ne prennent leur avion que leur vol avait été annulé. Vous imaginez la déception. La leur d’abord, et puis la nôtre, nous avions hâte de les revoir et de passer ce jour de Noël en leur compagnie. Maudite neige !

Céc

Kruger Park

Au lieu des retrouvailles familiales, Cris et moi sommes partis à deux vers le Kruger, dans le lodge que ses parents avaient réservé via l’agence de voyage. Nous nous sentions enfin en Afrique. La savane, les pistes de terres rouges, les animaux,…


Ici, comme dans quasi tous les autres lodges dans lesquels nous avons séjourné, ce sont les noirs qui servent les blancs. Les blancs sont à la réception et accueillent les touristes. Les noirs portent les bagages, nettoient les chambres et servent les repas.


L'année dernière, le monde était tourné vers l'Afrique du Sud pour la coupe du monde de football. Cependant, ce pays a connu un passé très lourd que la plupart d'entre nous connait, le régime de l'apartheid. Quand on y pense, la politique de l’apartheid appliquée en Afrique du sud n’a cessé qu’en 1991. Il y a, à peine 20 ans ! Cette politique de séparation raciale a duré plus de 40 ans et reste ancrée dans les mentalités. La situation territoriale et le statut social étaient tous deux déterminés par le statut racial de l’individu.

Les blancs sont principalement des descendants d’immigrants européens ; les afrikaners (Pays-Bas) et les anglophones d’origine britannique. C’est incroyable comme ces deux cultures sont omni présentes ici. Les noms des routes, par exemple, sont très souvent en néerlandais alors que certaines coutumes ou encore l’architecture de certaines villes rappellent complètement l’Angleterre. Ils représentent plus ou moins 20% de la population au moment de la mise en place de l’Apartheid. Les noirs, eux, représentent près de 70% mais sont nettement moins urbanisés que les autres.

En résumé, la classification de la population en groupes raciaux, existant depuis les premiers temps de la colonisation, est officialisée avec la venue au pouvoir du Parti national unifié. Face à cela, le Congrès national africain, principale organisation de défense des Noirs en Afrique du sud, proteste par l'intermédiaire de Nelson Mandela. Au début, tout se passe sans violence mais très vite les choses se dégradent et Neslon Mandela adopte la lutte armée. En 1962, il est condamné à perpétuité mais il continue son action depuis sa cellule. Il devient donc le symbole du combat contre l'apartheid. En 1990, Nelson Mandela est libéré suite à l'abolition de l'apartheid et il reçoit même en 1993, une récompense pour son long combat. En 1994, il est élu au suffrage universel premier président noir d'Afrique du Sud.

Après ce petit bout d’histoire…


Dans l’après-midi, nous sommes partis pour notre premier safari. Le premier de la journée commence à 5h du mat jusque 8h.


Et le deuxième de 16h à 19h, afin d’éviter les heures chaudes pendant lesquelles les animaux se réfugient à l’ombre des arbres ; nous avons donc moins de chance de les apercevoir.


Le but ultime, ici, dans le Kruger, c’est de voir les « Big 5 », à savoir, le lion, le léopard, le buffle, le rhinocéros et l’éléphant.





Au cours de notre premier safari, nous avons croisé des centaines d’impalas, élégants antilopes au pelage de trois couleurs.



Quelques waterbucks et puis, caché dans les herbes hautes, nous avons aperçu notre premier « Big 5 » : un léopard et son petit.


Notre ranger nous arrête à quelques mètres d’eux. Ils sont trop mignons et leur pelage est impressionnant. Ils n’attaquent pas les hommes, le tout est de rester assis dans la jeep et de se limiter à quelques chuchotements.

Quelques minutes plus tard, un lion mâle et trois femelles marchaient le long de la route. Waouw !


Quand on croise le regard du mâle on se dit qu’on est bien content d’être dans une jeep !


Il est superbe et sa crinière ébouriffée et sa démarche nonchalante lui donnent des allures de roi de la jungle.


Nous avons ensuite croisé deux éléphants, en train de manger, pas étonnant quand on sait qu’ils engloutissent plus de 150 kg par jour ! Nous en avions déjà croisé en Asie, mais ils sont beaucoup plus beau ici.


Ils ne sont pas abimés par les touristes qui montent sur leur dos et leurs défenses sont mieux conservées.


Dans un étang un peu plus loin, on aperçoit deux petites oreilles rondes à la surface. Un hippopotame!


Là, le ranger ne rigole pas, il faut vraiment rester silencieux. C’est l’animal qui tue le plus d’êtres humains par an ; en ouvrant sa gueule, il broie littéralement la colonne vertébrale de l’homme.


Nous avons ensuite vu quelques buffles, eux aussi souvent au bord de l’eau. Ca en fait 4 sur les 5 !
 

Pas mal pour un premier safari !


Le lendemain, deux safaris au programme. Nous avons encore vu des animaux en tout genre et de nombreux oiseaux.


Pour compléter notre série, nous avons également rencontré un rhinocéros. Il était grandiose, immense, énormissime ! 4 à 5 tonnes !


En plus des parcours en jeep, le ranger nous a proposé une balade à pied. Ses recommandations avant de partir avaient de quoi nous faire hésiter… Il disait, entre autres, de bien marcher en file derrière lui, au cas où il devait tirer sur un buffle ou un léopard qui nous attaquerait. Ok merci !


On a principalement analysé avec lui les empruntes de différents animaux et il nous a donné quelques astuces pour reconnaitre les animaux, leur direction et le moment où ils sont passés par là.


Après une heure, le ranger a tendu l’oreille. Des girafes n’étaient pas loin.


Il nous a fallu les approcher d’une manière précise: Ne pas les regarder dans les yeux, s’accroupir une fois qu’on était proche d’elles afin de les rassurer et ensuite on pouvait se lever et les observer.


Tout était donc parfait pendant ces deux jours dans la réserve de Sabie Sand.


Les lodges, les repas autour de longues tables avec les autres touristes à partager nos expériences de safaris, le cuisinier qui venait présenter ses menus du jour avant chaque repas, les discussions avec les rangers, un souvenir inoubliable.




Il ne manquait que les parents. Mais qu’à cela ne tienne, demain ils sont là !

Céc

Blyde River Canyon

Ils nous ont donc rejoints le lendemain matin à l’aéroport. Une petite montée d’adrénaline en les voyant sortir de l’avion et, dix minutes après, c’est comme si on ne s’était jamais quittés.


Nous avons embarqué dans la voiture de location, direction le Blyde River Canyon.


Les paysages du canyon sous le soleil sont à couper le souffle.


Les parents sont contents de voir autre chose que de la neige.


La vue la plus surprenante le long du canyon est celle des « Trois Rondawels », qui rappellent le décor de huttes africaines.


Nous nous sommes baladés à flanc de montagnes et la maman de Cris a tiré ses premiers clichés ; les premiers d’une longue série…


Toujours dans le canyon, nous sommes allés voir les « Potholes », qu’on traduirait en français par marmites.


Celles-ci ont été creusées naturellement au fil des années par l’érosion de la roche et constituent le point de départ de la rivière Blyde qui coule au creux du canyon.


Décoiffant pour une première journée !


Le lendemain, nous sommes partis dans le Kruger avec notre propre voiture. Cris conduisait et le papa de Cris était notre tracker. On a eu beaucoup de chance. Les seuls que l’ont ait pas croisés sont les lions. Mais sinon, on a quasi pu voir tous les animaux que Cris et moi avions vus pendant nos safaris.


A la sortie du parc, on a même vu des rhinos et un croco occupé à dévorer un bébé rhino.

Céc

Village de Matsamo

Le soir, nous étions attendus au Village de Matsamo, à la frontière du Swaziland. Nous logions dans des huttes, tout à fait typique.


Avant le repas nous avons eu droit à des chants et des danses auxquels une bonne partie des habitants du village participaient.


Ils s’en donnaient à cœur joie et aucun d’entre nous n’a échappé à quelques pas de danses avec eux !


 
Garden Road

Le lendemain, nous avons pris l’avion vers Georges (entre Cape Town et Port Elizabeth), où nous débutions notre périple sur la Garden Road. Bien que le soleil manquait au rendez-vous, la route est très belle, bordée de forêts, de montagnes, de plages, de lacs et de lagons.


Nous avons profité de notre hôtel spa, sauna, hammam, piscines… le reste de la journée.


Les chambres doubles sont presque plus grandes que notre appartement deux chambres à Bruxelles.


Hallucinant !

On flânerait bien à l’hôtel toute la journée, surtout avec les petits dej bien copieux mais on a du pain sur la planche !


Aujourd’hui, nous partons nous balader du côté du parc Tsitsikamma.


Il est réputé pour sa forêt et sa faune très riche.


Deux ponts de singe nous font passer d’un flanc de montagne à l’autre.


Une belle balade nous emmène au sommet de l’une d’elles d’où la vue sur l’océan est magnifique.


Sur la route des jardins, nous avons également été visiter le Monkeyland, qui, comme son nom l’indique, renferme des centaines de singes.



Les singes sont en liberté mais doivent quand même rester dans les limites du parc.


Après l’expérience du Kruger, c’est un peu frustrant d’observer des singes que la guide cherche pour nous et que tout le monde photographie comme des paparazzis.


Nous avons préféré aller nous promener du côté de Plettensberg, le Knokke-le-Zoute de la route des jardins, avant de rentrer, de se détendre et de se faire beaux pour la soirée de la Saint Sylvestre.


Nous avons pris l’apéro sur la terrasse… Du délicieux foie gras que les parents nous avaient ramené de Belgique avant de descendre pour le souper à l’hôtel.


Le souper était calme et succulent.


Après avoir ouvert nos crackers (gadget typiquement anglais que l’on se dispute avec son voisin ; celui qui se retrouve avec le cadeau en main gagne une babiole et le plaisir de lire la blague qui se cache à l’intérieur !), nous sommes allés à Knysna, un petit port, pour passer en 2011.


Même ici, tout était fort calme, à peine quelques pétards. Les gens préféraient partir avec leur bateau en mer, une bouteille de champagne à la main… Hum, excusez-nous, n’est-ce pas… Rien à voir avec le nouvel an que nous avions célébrer au Brésil l’année dernière !

Pour ce premier janvier, nous avions une croisière au programme.


Nous partions de Knysna en bateau dans la réserve naturelle de Featherbed.


Le bateau nous emmène jusqu’aux Heads, deux énorme falaises située à l’entrée du lagon de Knysna.


Le soleil est de retour et la balade le long de la falaise et dans les grottes au cœur de la réserve nous a tous enchantée.

Le soir, nous repartions à bord d’un bateau, plus chic cette fois, pour un souper dans le lagon à l’heure du coucher du soleil.


Là, tout d’un coup, un sud-af a pris la main de sa copine et l’a emmenée au milieu de l’endroit où l’on mangeait. Il s’est mis à genoux et lui a demandé sa main. Une demande en mariage en live, plutôt émouvante, nous les avons bien félicités !

Céc

Winery Road

Après la route des jardins, la route des vins nous attendaient.


En chemin, nous nous sommes arrêtés au musée de Bartolomé Dias qui, en quête d’une route des Indes maritime, a découvert plusieurs baies sur les côtes de l’Afrique du sud ainsi que le Cap de Bonne Espérance.


La route des vins, encore appelée la route 62, est la plus longue route des vins du monde.


Le soir, nous avons logé à Mardouw, un hôtel château tenu par deux belges depuis une dizaine d’années. Nous avons longuement discuté sur notre expérience de voyage.


Leur domaine contient plus de 40000 oliviers. Ils vendent leurs olives pour faire fabriquer des produits qu’ils mettent à disposition et en vente au domaine.


Nous avons pu emprunter la petite voiture électrique pour rejoindre le practice de golf et s’entrainer.


Là, ça en était trop ! La maman de Cris n’en revenait pas du luxe affolant dans laquelle la dame de l’agence nous avait emmenés. Notre voiture avait même été nettoyée pendant qu’on jouait au golf ; elle blinquait !


Après cette matinée de luxe, ma foi agréable, nous avons roulé le long de la route des vins.



Les montagnes en arrière plan et les vignes en premier plan offraient des paysages superbes.

Céc

Cape Town


A l’heure actuelle, Cape Town est considérée comme l’une des plus belles villes du monde. C'est au 17ème siècle que la compagnie hollandaise des Indes orientales installe au Cap un comptoir commercial destiné à assurer un relais sur la route des Indes orientales. Très vite, les "boers" et d'autres colons européens (français et allemands principalement) occupèrent ces terres, ce qui provoqua de violents affrontements avec les peuples de cette région.

Dès le 18ème siècle, les anglais arrivent dans la région du Cap et prennent très vite le contrôle d'un nombre important de territoire, avec la découverte de gisements d’or. Les boers protestèrent contre l'expansion anglaise et la guerre anglo-Boers fut déclarée.


Ce soir, nous atteindrons Cape Town. Bien que nous sommes arrivés tard, le tenant de ce sympathique B&B nous a bien accueilli et a partagé, avec Cris et moi, sa passion pour la photo. Il est photographe et nous n’avons pas hésité à lui poser nos questions techniques sur certains de ses tableaux.


Arrivés en fin de journée dans la ville, Cris était frappé de ne voir que des blancs. Y a pas de noirs dans ce pays, ce n’est pas l’Afrique ! Il n’a cessé de répéter cela tout au long du voyage. Pourtant il n’y a que 10% de blancs, ici, en Afrique du sud.


Mais, bien sûr, ce sont eux qui voyagent, eux qui se retrouvent dans le même type d’hôtel que nous, eux qui vivent dans les quartiers où nous séjournons. Les noirs, eux, vivent dans les townships, les favelas du Brésil, entièrement barricadés, dans lesquels s’entassent les africains noirs. C’est ici que la misère est concentrée et où le surpeuplement prend son sens. Cependant, certaines habitations y sont toutefois construites en dur et, différence énorme par rapport aux bidons-villes, les townships ne sont pas des constructions illégales. La différence de niveau de vie entre les blancs et les noirs, entre les très riches et les très pauvres, reste énorme. Espérons que cela évolue dans un avenir plus ou moins proche.


Au programme à Cape Town, balades le long de la mer sur les superbes plages, et découverte de la péninsule du cap, l’extrémité du continent africain, le bout du monde.


Nous sommes allés jusqu’au cap de Bonne Espérance.


Le vent nous fouettait le visage et le soleil nous le réchauffait. La mer déchainée laissait claquer ses vagues au bas des falaises.


Cris et moi repensons souvent à la Nouvelle-Zélande pendant ce périple au sud de l’Afrique du sud. Un bon bol d’air frais qui a fait du bien à tout le monde.


Pour le dernier jour en compagnie des parents, nous sommes montés tôt le matin sur la Table Mountain, une montagne au sommet complètement plat qui permet de magnifiques balades.


Une fois montés avec le téléphérique, nous avions un panorama superbe de Cape Town et un bon aperçu de toute la péninsule.


Nous n’avons pas chaumé pendant ces 12 jours, loin de là ! On s’est dit qu’au lieu d’encore courir à gauche et à droite, nous passerions notre dernière après-midi, tranquillement au bord de la piscine, autour d’une boisson fraiche et d’un jeu de société. Cela nous a encore permis de discuter et d’écouter les conseils et recommandations des parents sur le reste de notre voyage.


Nous terminons tous les 4 ce périple un peu crevés mais très heureux de s’être revus, d’avoir découvert ce magnifique pays ensemble et d’avoir partagé un moment de notre tour du monde.

Céc
 
Retour à Johannesburg

L’objectif est maintenant de préparer notre périple en jeep à travers la Namibie et le Botswana. D’abord, il faut prendre une décision pour la location de notre véhicule. Finalement, vu le bon état de notre budget, nous optons pour UNE seule location et nous aurons besoin d’un 4x4 ! A notre déception, il n’est pas possible de louer « par cher » ici : je dirais que c’est un tourisme de luxe.

Dernière soirée avec Caroline et Loïc qui nous avaient accueillis à notre arrivée en Afrique du Sud. J’aimerais encore les remercier tout spécialement pour leur accueil formidable et leur dévouement dans notre recherche d’un véhicule.

Ce soir, nous irons rejoindre un autre ami travaillant aussi à Joburg, Mika. Il passe ses dernières semaines en Afrique du Sud avant de rejoindre son pays natal, le Congo. Lui aussi, nous reçoit comme des rois. Il a réussi à négocier avec l’hébergeuse une chambre gratuite pour 3 nuits : on est gêné !

Cris

Pilanesberg National Park – Sun City

Au programme ce week-end, visite du Pilanesberg National Park et du complexe de Sun City. C’est avec un collègue à Mika que nous partons à 2h de route de Joburg.


La visite du parc nous rappelle la journée au Kruger Park avec mes parents. Le temps n’est pas aussi beau mais par contre, le nombre de girafes, de zèbres et de « wildebeests » (gnous en français) est impressionnant.




Nous les approchons vraiment de près avec la voiture mais pas question d’en sortir !


Les lions nous émerveillent toujours autant.


Sun City est un complexe touristique comprenant hôtels et parcs d’attractions.


C’est sans grand intérêt pour des voyageurs comme nous mais c’est l’occasion peut-être de remplir nos poches en jouant une partie au Casino avant notre aventure en jeep.


Illusions déçues !


Mika et moi avons toujours été de grands copains de sortie en Belgique. Marrant de faire ça de l’autre côté de la planète !

Cris

Départ en 4x4 vers Witsand Nature Reserve


Mercredi matin, le réveil sonne. Comme chaque matin depuis quelques jours, je vais conduire Mika à son job afin de pouvoir profiter de sa voiture pour le reste de la journée. Aujourd’hui, nous irons en voiture chercher la jeep et ensuite, nous rapporterons la voiture à Mika.

C’est fait : contrat signé, fin des paiements et 2h d’explication sur le matériel de la jeep… C’est un truc de compèt ! Pour vous dire, il nous a fallu 2h pour tout passer en revue.

Nous faisons nos adieux à Mika en sachant bien que nous nous reverrons dans 35 jours au Congo, à Lubumbashi. Il est maintenant temps d’aller faire des provisions pour le début de notre périple. L’idée est de prendre un maximum de denrées non périssables et plein de légumes frais pour les premiers jours. Ca nous rappelle la Nouvelle-Zélande à part que les prix sont divisés par 2.


Sur le parking, on s’organise comme on peut : à l’arrière de la jeep, nous avons à disposition 4 caisses pour mettre nos provisions et bien entendu un frigo. Dans des pays chauds comme la Namibie, je ne vois pas comment on pourrait faire sans !


Witsand, comme son nom l’indique, c’est un endroit protégé, riche en faune et en flore, avec la particularité de posséder des dunes de sable blanc et de quartz.

Par contre, cette réserve naturelle privée se situe à plus de 1000km de Joburg et nous ne pourrons donc pas y arriver aujourd’hui.


Nous décidons de poser le camp près d’un lac. Notre premier coucher de soleil est à tomber par terre mais nous savons déjà qu’on en verra des plus beaux encore en Namibie.


Déjà notre deuxième jour à bord de notre 4x4. Je commence à m’y habituer. Pour rejoindre Witsand, il faut emprunter une piste de sable. J’ai l’impression de me retrouver au volant d’un 4x4 du Dakar. C’est presque ça, les paysages se ressemblent !

A notre bonheur, Witsand n’est pas un lieu hyper touristique. On est tout seul ce soir dans le camping.


Avant de commencer à faire la cuisine, nous partons en jeep dans le parc pour admirer les animaux et prendre un apéro au sommet d’une dune de sable pour admirer le coucher de soleil.

Quel bonheur des moments comme ça en silence, au milieu de nulle part et avec sa future !


Au camping, nous avons à notre disposition un endroit pour faire du feu. Je décide donc de cuisiner au feu de bois ce soir. Ca me rappelle les camps scouts et c’est l’occasion de raconter à Céc quelques petites histoires des camps scouts. Souvenirs, souvenirs,…

Cris

Augrabies Waterfalls

A quelques kilomètres de la frontière avec la Namibie se trouvent les Augrabies falls, les 6ème plus hautes du monde. Il est un peu tard pour aller les voir aujourd’hui et nous préférons y passer une journée entière.


C’est le week-end et tous les campings sont fulls. Pas grave, nous allons demander hospitalité chez un vigneron du coin. Perrè et sa femme nous accueillent très gentiment et nous posons la tente près de leur jardin, à l’abri d’un arbre. On reçoit même du raisin pour notre dessert. Trop sympa !


Ca fait 2 jours que nous avons 40 degrés en journée. Nous devons nous y adapter et changer un peu notre rythme de vie : nous nous levons vers 6h pour faire une activité jusqu’à 11h, ensuite c’est l’heure de la sieste et du repas de midi. C’est seulement vers 4h que le soleil nous permet de bouger à nouveau pour profiter de la fin de journée. C’est un peu contraignant au début mais on doit s’y faire !


6h30, nous voilà déjà à l’entrée du parc et heureusement pas de file à l’entrée.

Waouw… Les chutes sont impressionnantes.


Il faut dire qu’on est au bon moment. Il a beaucoup plus les semaines précédentes et la rivière « Orange » est sortie de son lit. Cela pose même quelques problèmes pour franchir des ponts dans les villages alentours.

A notre déception, le trek de 9km est fermé mais cela ne nous empêche pas de s’aventurer un peu pour avoir une autre vue des chutes.

On reste surpris par l’immensité de ces chutes et cette force aussi.


Déjà 12h, la chaleur se fait sentir et nous décidons de profiter des installations du camping pour faire une lessive, manger, lire,…

C’est en fin d’après-midi que nous repartons vers les chutes pour les voir encore une fois, avec un coucher de soleil.


Ce soir, nous irons redormir chez nos amis vignerons avant de partir demain pour la Namibie. Autour d’un vin rosé, Perré nous annonce qu’il faudra rejoindre la frontière par une autre route car un pont a été fermé au trafic. Heureusement qu’il est là ce bon afrikaner !

On se sentait presque chez nous dans leur jardin mais c’est déjà l’heure des adieux. Avant de prendre la route, nous devons encore aller voir le petit chameau de 3 semaines.


La dame nous raconte que la mère est morte lors de la naissance et que donc, ils doivent lui donner le biberon,…

Cris

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Notre trajet en Namibie


Fish River Canyon


Après 2h de route, nous atteignons la frontière.


Côté Afrique du Sud, nous devons montrer les papiers de la voiture louée afin de pouvoir quitter le pays sans problème. Aussitôt dit, aussi fait ! Reste à mettre un tampon sur nos passeports pour quitter le pays et à passer du côté namibien pour l’octroi du visa d’un mois. Le passage de frontière fut un jeu d’enfant mais on sait que ça ne sera pas toujours si facile pour la suite. On vous racontera ça en temps voulu !

4h de route nous sépare maintenant du 2ème plus grand canyon du monde, le « Fish River Canyon ». Arrivée en fin d’après-midi à « Ais-Ais », nous profitons gratuitement de la piscine et nous remplissons aussi nos bouteilles d’eau. Cependant, loger au camping est impayable et nous décidons donc de passer notre première nuit en camping sauvage.

Il fait calme et venteux. Rien autour de nous à part des montagnes : on se sent en sécurité ici.

Demain, nous irons faire un balade matinale à travers les collines afin d’essayer d’apercevoir un bout du canyon. Déjà 11h et le soleil tape de telle manière qu’il devient impossible de continuer à marcher sous cette chaleur.

Après vaisselle, douche et préparation du repas du soir, nous partons pour découvrir le canyon. Sur la route, les paysages nous émerveillent.


C’est même l’occasion pour essayer notre 4x4 dans nos premiers chemins de sable… J’adore cette conduite !


La vue du haut du canyon est impressionnante ! Dommage que le soleil n’est pas derrière nous car les photos seraient encore plus belles.

Petite marche en amoureux pour longer ce canyon.


On se dit que la terre est quand-même bien faite et que les choses à voir ne manquent pas !

Cris

Luderitz

Ce soir, nous quittons le canyon pour atteindre demain début d’après-midi Luderitz, village en bord de mer et perdu au milieu d’un désert.


Au bord de la route, nous trouvons un arbre pour monter le camp : ça fera l’affaire. C’est notre deuxième nuit en camping sauvage et le début d’une longue série sans problème, j’espère.


Au beau milieu du désert, une route bétonnée et quelques chevaux qui s’y baladent face au vent.

A Luderitz, quelques maisons sont de style allemand et beaucoup sont colorées.

Avec le 4x4, nous décidons de sillonner la péninsule de Luderitz et « Agathe Bay » aujourd’hui et demain.


Agathe Bay est très sableuse et je m’en donne à cœur joie. Tout d’abord, nous longeons la réserve naturelle de « Sperrgebiet », connue pour ses diamants et ses superbes dunes. C’est le moment de prendre quelques photos avant la tombée de nuit. Par contre, au moment de continuer notre chemin, la jeep ne veut plus avancer et reste bloquée dans le sable. Nous essayons de toutes les manières de nous sortir de là mais en vain.

Au loin, j’aperçois des pêcheurs et nous décidons d’aller leurs demander de l’aide. Après encore quelques tentatives, la jeep est totalement DANS le sable et la seule solution est de se faire tirer par un autre 4x4. Le père de Rob, un pêcheur de Luderitz, va nous tracter par l’arrière pour nous sortir de ce pétrin.

C’est vraiment un coup de chance d’avoir pu nous faire aider ici au milieu des dunes et surtout avant que la nuit tombe. On pose la tente sur la plage ce soir, ça sera parfait !


Ce matin douche avec notre douche solaire… Quand je vous parlais de notre matériel de compèt, ce n’était pas une blague ! Puis, petit dèj sur la plage, svp…

Il est temps de prendre la route de la péninsule et des chemins exclusivement réservés au 4x4. Aujourd’hui, il ne faut pas à nouveau être bloqué dans le sable. Je peux vous dire qu’on a failli… Le problème est que nous sommes assez chargés avec tout notre matériel de camping, la tente sur le toit, 2 roues de rechange et 40 litres d’essence en plus. Le moteur a donc parfois du mal à montrer sa puissance.


A la pointe de la péninsule, un phare, le « Dias Point » où Bartolomeu Dias, navigateur portugais, s’est arrêté avant de poser le pied au Cap de Bonne Espérance.

C’est aussi un endroit pour apercevoir des otaries et des pingouins. On n’est pas très chanceux sur ce coup-là car ils sont tous restés sur les rochers en face de nous à l’horizon.


Toute l’après-midi, nous arpentons les routes de la péninsule à travers des collines de couleurs noir, sable et parfois rouge.

Nous garderons un bon souvenir de tous ces paysages.

Cris

Sossusvlei

Nous remontons doucement vers le milieu du pays. Sossusvlei, c’est exactement l’image que je me faisais de la Namibie : des dunes de sable rouge - orange, sur lesquelles le vent laisse des traces en forme de vaguelettes.


Sur notre route : des montagnes, pas très hautes, des routes droites et plates, et des plaines dans lesquelles se dressent quelques pauvres arbres et où des antilopes en tout genre détalent à l’approche du bruit de notre moteur.


Nous logeons en camping cette nuit pour pouvoir rester dans le parc de Sossusvlei à notre guise et profiter du lever et coucher du soleil. C’est le grand luxe et ça nous change un peu. Après avoir profité de la piscine, nous sommes allés nous balader le long du Canyon de Sesriem.


Un Canyon de seulement 1 km de long, moins impressionnant que Fish River Canyon mais il avait son petit charme. Nous pouvions facilement atteindre le fond du canyon et les hautes parois de roche nous donnaient de l’ombre.


Malheureusement, il a commencé à pleuvoir à l’heure du coucher du soleil… Le temps change très vite ici. On tourne sa tête vers la droite, il fait plein soleil et vers la gauche, le ciel est noir et menaçant.


Et au milieu de ces deux extrêmes, souvent, un arc en ciel fait son apparition. C’est superbe !


Heureusement, le lendemain matin, vers 6h, le soleil nous a offert un lever magnifique.

Nous sommes montés sur l’une des dunes les plus hautes du parc, histoire de bien se mettre en jambes.


On tire des photos et encore des photos. Les couleurs changent toutes les trois secondes. C’est MAGIQUE !


Nous rencontrons ici beaucoup de groupes en voyage organisé et quand nous les voyons marcher en file indienne, prendre tous les mêmes photos, s’arrêter aux pauses tous en même temps et au même endroit, nous ne regrettons pas d’avoir loué notre jeep et de pouvoir ainsi nous écarter des sentiers battus quand ça nous plait.


L’après-midi, en plein soleil et toujours avec notre gourde remplie d’eau fraiche, nous nous sommes promenés dans les dunes pour atteindre « The Deadvlei », une plateforme cachée en contrebas de plusieurs dunes où se dressent des troncs d’arbres séchés.


Comme décor de film d’horreur, ce serait parfait…

Tout semblait irréel…


Après avoir profité une dernière fois des installations du camping, nous avons replié bagage. Demain, nous partons pour Windhoek où nous attendent Léonard et Hilary, des amis de Loïc et Caroline, nos hôtes de Johannesburg.

Céc

Windhoek

Nous avons finalement décidé de faire un détour par la capitale. Non pas qu’on nous en ait dit tellement de bien mais parce que Léonard et Hilary, des connaissances rwandaises, nous y attendent.

Ils vivent à Katutura, le township de la ville.


Pendant l’Apartheid, c’est ici qu’étaient délocalisés de force les noirs. Plusieurs groupes ethniques y vivent encore aujourd’hui. Les plus typiques sont les hereros, avec les femmes coiffées de chapeaux qui rappellent ceux des diplômés américains.

Après avoir demandé notre chemin, nous nous arrêtons devant leur maison. C’est une des plus belles du quartier. Tous les regards sont posés sur nous. C’est samedi, jour de congé et tout le monde est dans les rues, les enfants jouent, les adultes discutent. « On est enfin arrivé en Afrique » me dit Cris.


Léonard nous ouvre, le sourire aux lèvres. Nous avons passé l’après-midi autour de bières fraiches et de discussions sur la Namibie et la Zambie. Nous ne ratons pas un seul des bons tuyaux de Léonard sur la Zambie qui y a vécut pendant 5 ans avec Hilary et Axel, leur fils. Cette petite famille vit simplement mais a le cœur sur la main. Ils nous proposent de passer le weekend avec eux et de rester loger dans la maison jusque lundi matin. En fin d’après-midi, notre guide privé, Léonard, nous a accompagné dans le centre et nous a fait une visite guidée de Windhoek.


Les météorites, une jolie église de style allemand, le parlement, l’endroit où il travaille…


Le dimanche, ici, c’est le jour du seigneur et également de la vie sociale, comme dit Hilary. Nous allons à la messe avec eux le matin. Deux prêtres, un blanc et un noir, des chants, une petite chorale d’enfants, quelques instruments, un très chouette moment même si on n’a pas tout compris aux textes en anglais.


Ce midi, Hilary reçoit des amis et leurs parents. Les grands parents, tout un mythe ici. Il faut les traiter avec beaucoup d’attention et préparer un bon repas. Le gâteau est un incontournable. Hilary nous a préparé un cake de feu. Le repas a commencé par une prière. Nous avons énormément parlé de notre voyage, de notre manière de le vivre, des gens que nous avons rencontrés sur notre passage. Léonard nous mettra encore en contact avec deux de ses amis en Zambie, à Lusaka.


Notre réseau s’agrandit, comme il dit. Windhoek, en résumé, ce fut un weekend reposant et un très belle rencontre.

Nous repartons boostés.

Céc

Swakopmund - Walvis Bay

Comme prévu, la route entre la capitale et Swakopmund est bonne et en béton : cela nous change des pistes en sable et en gravier où la limite est de 80km/h.


Swakopmund est la destination de vacances par excellence pour les locaux. C’est aussi une ville où beaucoup de bâtiments sont encore de style allemand. A certains endroits en bord de mer, cela ressemble à une station balnéaire où les blancs et les gens de Windhoek viennent se reposer pendant les week-ends.


En résumé, cet endroit ne nous intéresse guère mais nous devons y passer pour acheter le permis pour le parc du Namib Naukluft, faire quelques courses et faire le plein d’essence. On essaye aussi de trouver internet pour mettre quelques nouvelles fraiches sur le blog mais c’est hors de prix. Pas grave, ce sera pour plus tard !


En fin de journée, nous nous sommes promenés sur le bord de mer. C’est un moment marquant pour nous car nous ne verrons plus la mer avant notre retour en Belgique. Fini les océans pacifiques et atlantique, retour à la mer du Nord !


C’est aussi notre première rencontre avec le peuple Himbas dont on vous parlera plus longuement plus tard.


A Walvis Bay, on a pris une matinée pour faire du shopping et s’acheter quelques habits pour notre moment de travail à Kinshasa. Les prix sont horriblement chers, excepté dans les boutiques pour noirs. De dehors, la boutique n’attire pas l’attention mais finalement, on y a trouvé quand même des choses qui nous plaisent.

Cris

Namib Naukluft National Park

Après une nuit en bord de mer, nous partons pour 2 jours de terres arides et semi arides à travers le parc du Namib Naukluft. Bien entendu, nous nous sommes munis d’un permis afin de pouvoir emprunter certains sentiers et d’y séjourner 2 nuits.


Sur notre route, nous passons par « Kuiseb Canyon » où la rivière Kuiseb est à sec. Pas si impressionnant que le Fish River Canyon mais l’endroit est paisible pour s’y promener.


Une marche sur « Bloedkoppie » ou Blood Hill. Le soleil commence à se coucher et nous décidons de poser le camp pour nuit, à l’abri de la pluie sous un rocher. L’endroit est magique et paradisiaque.

Coucher de soleil magnifique !


Une autre curiosité de ce parc national est « Welwitschia flower ». Pour l’atteindre, nous devons emprunter une route en gravier pendant 60 km. Au final, une « bête » plante presque morte mais très rare dans le monde.


Nous continuons notre route vers « Rock Arch ». L’endroit est idéal pour prendre quelques photos.


Comme souvent en Namibie, le temps dans la jeep est long et les routes interminables mais les paysages sont étonnants.


On peut aussi admirer toutes sortes d’animaux comme des girafes et des oryx.

Cris

La région de KUNENE au nord ouest de la Namibie

Nous quittons une bonne fois pour toute la côte et la mer pour entrer dans les terres et se diriger vers le nord du pays.


Les routes deviennent mauvaises et les moments en jeep s’allongent.


Aujourd’hui, nous consacrons notre journée à l’archéologie. Une super promenade nous emmène jusqu’à la grotte de la « White Lady ». Une femme blanche (on pense maintenant que cela pourrait être un homme) est gravée dans la roche et fait partie de toute une grande peinture qui représente une procession de chasse. On dit que cette peinture aurait près de 4000 ans.


Plus tard dans la journée, nous sommes allés jusqu’à Twyfelfontein où nous avons également vu des gravures dans la roche de différentes couleurs. Ici, ce sont souvent des animaux qui y sont représentés.


Ces gravures seraient probablement le travail du peuple « San ». Ce qui est fou, c’est que ces peintures et gravures sur roche sont là, dans le même état intact depuis plusieurs milliers d’années.

Elles nous expliquent un peu mieux la spiritualité et les traditions (danses, chasse…) des hommes de l’époque, ainsi que leur rapport avec la nature et les animaux.

Sur la route, le lendemain, Cris s’arrête net et me dit « Je t’annonce notre première crevaison ! ».


Cris va remplacer la première roue de sa vie. Il s’en est tiré comme un chef !


Un gars s’est arrêté et nous a gentiment aidé à réparer le pneu crevé mais en vain, le trou était trop gros. On devait alors passer par Sesfontein, le plus grands de ces villages de nains dans les environs. Martin, l’homme à tout faire du village nous l’a réparé en le démontant complètement. Il faisait presque nuit et une fois n’est pas coutume, nous sommes allés dormir dans le camping d’en face, tenu par des amis de Martin.


On se sent bien ici : le feeling est bon et nous avons longuement discuté autour de quelques bières. La plupart des gens ici travaillent la terre et revendent leurs quelques légumes aux marchés ou supermarchés des villages environnants. Nos amis sont Damaras, un autre groupe ethnique très répandu en Namibie. Ils parlent en émettant des cliquetis avec leur bouche et leurs lèvres. Ils sont chrétiens et, comme la plupart des namibiens, appartiennent à la « secte » du luthéranisme allemand, dû à leurs racines coloniales.

Nous avions fixé un rendez-vous à tous les gens rencontrés la veille pour une photo de groupe.

A 8h du mat, tous étaient là devant l’objectif pour faire leur plus beau sourire et nous souhaiter bonne route !

Céc

Visite d’un village Himba

Martin est aussi un guide local : il emmène des groupes de touristes voir les éléphants du désert ou visiter des villages himbas. Comme nous avions un bon contact avec lui et plutôt que d’aller jusqu’Opuwo, village où se concentre la plupart des Himbas, nous lui avons demandé de nous emmener voir un village Himba.


Après quelques courses pour leur acheter quelques présents (farine, sucre, riz et de la vaseline qu’elles s’enduisent sur leur peau), nous avons roulé jusqu’au village.

L’accueil était simple et chaleureux. Martin parle leur langue et traduit toutes nos questions et toutes leurs réponses.


Quand nous sommes arrivés, le feu traditionnel fumait et l’une d’elles était en train de préparer le porridge pour toute la famille.


En regardant leurs signes extérieurs, habits et bijoux, nous pouvons déjà un peu mieux les connaitre. Toutes sont enduites d’ocre mélangé à de la vaseline pour les protéger du soleil et des insectes. Elles y mélangent aussi des herbes pour donner une bonne odeur à leur peau.


Les plus jeunes ont des cheveux enduits d’ocre avec deux dreads au milieu partant vers l’arrière.

Les femmes enceintes ou qui ont déjà des enfants ont une autre coiffe.
Le jour où « elles deviennent femme », elles troquent leur bout de tissu autour de leur taille contre une jupe fabriquée en peau de chèvre.


Elles ont une odeur forte. A aucun moment elles ne se lavent à l’eau. Les hommes sont peu disponibles, toujours à la chasse ou dans le bush pour s’occuper des animaux.


Les enfants sont souriants et très mignons. L’une des mamans est irritée à l’œil. Je lui donne quelques gouttes et de l’anti-inflammatoire. En échange, elle nous offre un bracelet qu’elle vent normalement aux visiteurs.

L’échange fut intéressant et très sympathique grâce à Martin, notre guide. Elles nous ont vivement remerciés pour les quelques présents que nous leur avons apportés.

Céc

Opuwo et les Himbas

Plus tard, après une route genre montagnes russes, nous sommes arrivés à Opuwo. Un gars nous accoste à la pompe à essence et nous propose de visiter un village himba.

Le feeling est passé moins bien. Nous avions moins confiance en lui.


Heureusement que les enfants étaient à nouveau géniaux, souriants.


Cris leur a appris quelques jeux et leur a montré ses talents de jongleurs. Ils étaient éblouis et tous voulaient essayer.

Les femmes n’avaient pas l’air détendu et ne semblaient pas en avoir grand-chose à faire de notre visite. Elles sont restées dans leur hutte à coudre et vaquer à leurs occupations.


Finalement, on s’est dit que notre expérience de ce matin nous a laissé un bon premier contact avec cette ethnie étonnante et hors du temps.

Céc

Etosha National Park

Après Opuwo et les Himbas, nous traçons notre route vers le sud et la ville d’Outjo afin de tenter de remplacer notre pneu. Pour la petite histoire, le pneu de notre première crevaison a bien été réparé mais un problème persiste : une bulle d’air s’est formé à l’extérieur du pneu. Avant de rejoindre le Botswana, il est impératif d’échanger ce pneu pour être en possession de 2 pneus de rechange si nécessaire. Malheureusement, Outjo est trop petit et aucun garage n’a la taille de notre pneu en stock. Il faudra attendre la fin d’Etosha et la ville de Tsumeb pour trouver un vrai entrepôt de pneu.


Nous quittons donc les régions désertiques de la Namibie et nous rejoigons le parc national d’Etosha au Nord du pays. Nous y passerons 2 jours mais le camping étant trop cher à l’intérieur du parc, nous sortirons le premier soir pour une nuit en camping sauvage comme il se doit.

Ce parc couvre une surface équivalente à plus de 2/3 de la Belgique, donc environ 20 000km². Les visiteurs peuvent y découvrir plus de 114 espèces de mammifères et 340 sortes d’oiseaux.

« Etosha » signifie « Endroit blanc d’eau sèche » : en effet, au milieu de ce parc s’étend un immense « pan » de plus de 5000km². Un pan est un désert plat de sel qui se remplit d’eau seulement quelques jours par an lors de la saison des pluies. C’est le moment pour y observer des flamands roses et des pélicans. Cette année, la saison des pluies a du retard en Namibie et seulement une partie du pan est rempli d’eau.

C’est avec notre jeep que nous parcourons le parc à la recherche d’animaux. En ce moment, la plupart se sont dirigés dans des endroits de « bush », de boissons d’acacias. Ces endroits sont difficiles d’accès et parfois aucune route ne peut nous y emmener. Dommage !

Notre premier jour est assez décevant. Nous essayons tant bien que mal d’apercevoir des animaux mais les herbes sont hautes et réduisent considérablement notre champ de vision.

En une matinée, nous avons pu voir des zèbres, des oryx, des springboks, des wildebeests mais aucun « Big Five ». Cette après-midi, espérons qu’on puisse quand-même en voir 1 ou 2. Par chance, dans l’est du parc, les animaux sont beaucoup plus nombreux et c’est notre direction.


Voilà, notre premier rhinocéros noir, même si sa couleur est blanche.


Vers 19h, lors du coucher de soleil, tous les animaux sortent des « bush » et c’est l’occasion pour nous de les voir tous mélangé au milieu des plaines.


C’est comme dans les reportages tv ou sur les photos d’Afrique.


Le lendemain, nous restons dans cette partie est du parc car on nous a dit que les éléphants migraient actuellement vers le nord-est. Malheureusement, aucune trompe à l’horizon !


Par contre, c’est derrière un buisson que j’ai aperçu un lion couché. On quitte la route pour se rapprocher et nous tombons nez à nez sur 3 lions femelles et 2 lions mâles en train de dormir à l’ombre d’un arbre.


Très vite, nous sommes rejoints par une autre jeep ! C’est fou comme les choses se savent assez vite dans un parc et surtout quand quelqu’un voit un lion : 10 minutes et tout le monde accoure.


Ces 2 jours nous ont vraiment plu : ça nous rappelait les safaris dans le Kruger Park et cela marque aussi le début de notre trip au Botswana. Ce pays est connu de tous les amoureux des animaux de par sa richesse en faune et ses parcs nationaux ou « Game Reserve ».

Cris
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Notre trajet au Botswana


Arrivée au Botwana
C’est aujourd’hui que nous quittons la Namibie, ce beau pays qui nous a tant plu. Un dernier petit parc, le Mahango Game Reserve, nous tente. Nous y avons découvert nos premiers lechwes, fort semblables aux impalas, à la seule différence de leurs cornes tournées vers l’avant.


Ici pas de big 5 mais un beau panel d’antilopes et quelques hippos font notre bonheur.


Comme si la nature voulait nous mettre en garde, une drache nationale s’abat sur nous au moment où l’on s’apprête à quitter le pays. « Welcome in Botwana » annonce le panneau à la frontière. C’est avec Richard et Hema, nos deux nouveaux amis rencontrés la veille, que nous passons sans problème la frontière botswanaise. Ils ont exactement le même programme que nous pour les 10 jours à venir et Richard, qui est déjà venu au Botswana en saison des pluies, nous a proposé de faire un bout de chemin ensemble. C’est plus sûr à deux voitures en cas de problème technique ou si l’un ou l’autre s’embourbe.

Histoire de ne pas faire de trop longues routes d’un seul coup, nous passons une journée au domaine de Tsodilo où s’élève la montagne du même nom. C’est le plus haut sommet du Botswana : 1300m ; pas de quoi en faire une montagne (mouhaha… Enfin, nous et notre plat pays… On ne va pas trop la ramener). Tsodilo nous a quand même offert une belle balade, un peu d’exercice physique et quelques peintures sur roche datant à nouveau de l’époque des bushmans.

Nous avons ensuite rejoint Maun, l’une des villes principales du pays et la plus centrale. C’est d’ici que partent la plupart des tours organisés pour différents parcs nationaux et c’est aussi ici que l’on réserve les entrées et les campings dans les parcs. Nous nous rendons au bureau où se font toutes les réservations. Et là, nous tombons de notre chaise. Jusqu’à l’année passée, les parcs et les campings étaient gérés par le gouvernement. Maintenant les parcs le sont toujours mais les campings ont été privatisés. Les prix annoncés dans tous les guides ont décuplés. Même Richard qui est venu il y a trois ans n’en revient pas. Bon, eh bien, on va légèrement revoir notre programme !

Céc

Moremi National Park

Le lendemain, nous partons pour Moremi National Park, l’un des parcs les plus réputés du pays.


Ici, c’est la vie sauvage à l’état pur. Plus de magasins, plus de maisons, peu de voitures, un calme fou !


Sauf quand il s’agit de traverser les premières énormes flaques d’eau. Richard prend les devants, tâte le terrain avec Cris, décide de prendre plutôt à gauche ou plutôt à droite… Cris et moi, on regarde leur 4x4 s’enfoncer jusqu’au dessus du pare-choc, et remonter ensuite.

A nous. Ca zippe, ça glisse et ça passe ! On a passé la matinée à traverser des flaques plus profondes et boueuses les unes que les autres.

Je filmais les prouesses de Cris, je photographiais, et je dois dire que pour une première expérience, il s’en est sorti comme un chef. Avec tout ça, Cris accroché au volant et moi en train de broyer la poignée de la portière, on regardait moins les animaux et les alentours. Je ne sais pas si c’est pour ça qu’on n’en a pas vu un seul, mais il y a des chances.

En fin de matinée, une horde d’éléphants est venue casser notre désespoir…


Ils étaient magnifiques !


On est monté sur le toit pour mieux les observer.


Ils marchaient tous lentement dans la même direction. Tout d’un coup ils s’arrêtent, ont vu ou entendu quelque chose, tous sont statiques et d’un coup, reprennent leur marche.

Les petits marchent dans les pates de leurs parents très protecteurs. C’est d’ailleurs beaucoup plus difficile d’approcher une horde où il y a des jeunes.


Au Botswana, il n’y a aucune barrière dans les parcs nationaux. C’est délirant ! En observant les empreintes autour de notre camp, Hema nous apprend que l’une est celle d’un hippopotame et l’autre d’une hyène. Et elles sont fraiches ! Le soir, on entend des cris du côté de nos amis. Ils ont trouvé un python à deux mètres de leur voiture. Une fois la pénombre, c’est un vrai concert, les hippos et même les lions se disputent la scène. Nous ne les voyons pas mais nous les entendons et ils n’ont pas l’air d’être loin. On est excité mais sur nos gardes. On est quand même mieux à quelques mètres du sol, dans notre tente, même si c’est certainement plus psychologique qu’autre chose !


Le lendemain, la pêche aux animaux fut plus fructueuse.


L’espace de quelques minutes, un léopard est descendu de son arbre et a traversé la route devant nous.


Quelques hippos nous font de beaux bâillements laissant apercevoir leurs canines longues de plus de 60 centimètres.


Le soir, à la sortie du parc, il était tard pour trouver un camping. Comme à notre habitude, nous allions faire du camping sauvage. Hema et Richard, pas très rassurés, nous ont suivis. Seulement ce soir-là, eh bien, ce n’était pas le bon soir. Deux gars se sont arrêtés et nous ont captés, nous menaçant d’une amende si nous ne décampions pas. Finalement, on s’est enfoncé plus loin dans la forêt à tâtons, sans lampe ni bruit et nous avons levé le camp tôt le lendemain matin.

Céc

Chobe National Park

Un autre parc nous attendait : Chobe National Park. Sa marque de fabrique : des éléphants par dizaines, par centaines, par milliers.


Les routes devenaient meilleures. Le beau temps est avec nous depuis le début de ces 35 jours. La saison des pluies a du retard, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On tourne la tête à gauche, à droite, devant, derrière, il y a des éléphants partout !

C’est hallucinant !

L’un flâne à l’ombre d’un arbre, l’autre se gratte le popotin sur un morceau de bois, un autre va s’abreuver à la rivière, un autre encore se roule dans la boue.

Nous les observons sans nous en lasser…

C’est à Savuti, camping à l’intérieur de Chobe National Park que nous avons quitté Richard et Hema. En effet, le prix d’une nuit par personne dans ce camping basique est de 50$ : impayable pour nous !


Nos chemins se recroiseront peut-être…


Tous les campings aux alentours des parcs nationaux ont été fermés, sûrement pour éviter toute concurrence. Sur notre carte, ils sont toujours indiqués. Nous décidons de nous rendre à l’un d’entre eux. Nous l’atteignons en début de soirée. Des tentes sont encore installées. Un gars vient vers nous et nous dit que c’est un camp de chasse. Mais ce n’est pas la saison, le camping ne rouvre qu’en avril et il nous invite à rester là pour la nuit. Trop la classe !

Céc

Katchicau Village

Le lendemain, après une longue nuit (çàd jusque 7h30, autant que la température dans la tente le permette), Hempti nous a fait découvrir son village à quelques kilomètres du camping.


Tout le monde nous regarde. Ont-ils déjà vu des blancs venir se perdre dans leur petit village isolé ? Les enfants accourent et nous demandent des bonbons. Sur le chemin du retour, Hempti nous demande de nous arrêter dans une des huttes.


Ici, un homme est atteint d’une maladie incurable. Il a perdu ses mains et ses pieds et le reste s’infecte. Nous lui proposons nos pansements, bandages, pommades et liquides désinfectants dont nous n’avons pas eu usage.
Cris lui propose de refaire tous ses bandages après qu’il se soit lavé.


Cris, infirmier ! Waouw, quel homme quand même !


L’homme ne parlait pas très bien anglais mais son sourire nous a amplement suffit comme remerciement. C’était la première fois depuis longtemps qu’on s’occupait de lui.


Nous avons chaleureusement remercié Hempti et son pote Ben pour les bons moments passés avec eux et les avons quittés. Les animaux c’est sympa, mais c’est encore plus sympa de faire de chouettes rencontres.

Céc

Chobe Plains

Pour arriver à Kasane, ville où nous rendrons notre 4x4, nous devons rentrer à nouveau dans le parc national de Chobe. Comme souvent, la matinée fut monotone en termes d’animaux.


La fin d’après-midi fut un petit bijou.


Des éléphants et encore des éléphants partout.

Nous avons pu les observer faire leur toilette.


Les jeunes jouaient entre eux comme des fous dans l’eau, se balançaient de l’eau au visage avec leur trompe.


Après s’être lavés, ils se jettent du sable partout sur leur corps à l’aide de leur trompe. Bizarre. C’est certainement pour avoir l’impression d’être sec.


Mesdames les girafes ont fait pour nous une dernière apparition. Elles étaient rassemblées par dizaines devant nos yeux.


Le ciel était menaçant, la pluie n’allait pas tarder.


Tous les animaux sortaient : Grands Koudous, girafes, éléphants, hippos, phacochères, impalas, springboks, tous étaient au rendez-vous pour notre dernière soirée dans un parc national perdus au milieu de la nature botswanaise.


Tout d’un coup, une tension se laisse sentir. Sur le sentier derrière la voiture, un koudou est poursuivi pour trois « Wild Dogs » (lycaons). Nous essayons de les suivre avec la jeep. 10 minutes plus tard, nous arrivons sur les lieux.


Les lycaons étaient déjà en train de se régaler. Ce n’était pas le koudou qu’ils avaient choppé mais un impala.


Ils étaient maintenant une grosse dizaine à se partager le festin.

C’est très rare d’assister à ce genre de manège et nous sommes restés là une petite heure à les observer.

Des chacals rodaient autour et deux par deux les wild dogs montaient la garde pendant que les autres vidaient la bête à l’aide de leurs crocs acérés.


Le lendemain, Cris veut retourner sur les lieux du crime. Il a une idée en tête. Une fois sur place, il regarde par sa fenêtre. Il sort de la voiture et ramasse la tête de l’impala. Il ne reste que sa mâchoire, les os de sa tête et ses cornes. « Un souvenir du Botswana ! ». Mmmm Bon ap’ !

C’est à Kasane que se termine notre aventure 4x4. Nous nous choisissons un camping annexé à un lodge. Nous pouvons bénéficier de toutes les installations, un petit bonheur de se baigner dans la super piscine après 35 jours de camping rudimentaire ou sauvage.


Cris a passé ses deux jours à nettoyer sa tête d’impala, à la désinfecter, la faire sécher, enlever les peaux. J’espère pour lui qu’on pourra passer la frontière avec la bête ! Je termine d’écrire. On rend la voiture dans 1 heure… On se retrouve pour de nouvelles aventures en Zambie !

Céc

4 commentaires:

  1. Hé kwé elles sont où les photos de l'Afrique? Big bise, Toine H

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  2. des envies d'afriqqqquuuueee bordel!!! biz aux 2. Nico

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  3. Quelle belle soirée passée à admirer vos photos et lire avec beaucoup de plaisir et de joie toutes les expériences vécues en Namibie et puis au Botswana. Merveilleuse Afrique! On voyait aussi que vous aviez parfois ... chaud! A bientôt de vos et de nos nouvelles par mail.
    On vous embrasse très fort,
    Ma(i)man et Papa (Daddy)

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  4. Toujours des photos aussi splendides les unes que les autres.Et quelle belle et incroyable aventure!
    je vais m'inspirer de certaines photos, comme chez les Himbas pour mes sculptures et peintres. Superbes personnages! Vous allez au moins faire une exposition avec d'aussi incroyables photos ?... Bonne fin de voyage, et à très bientôt,je vous embrasse,Caro (tante)

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