Inde - Népal

Notre trajet en Inde


Mumbaï

Notre arrivée tardive (1h du matin) à l’aéroport ne nous permet pas d’atteindre le centre ville car nous n’avions rien réservé à l’avance. Nous logeons donc dans un petit hôtel près de l’aéroport et le lendemain, nous prenons la direction du centre : 2h pour y arriver !! Quel bordel !!

Le choc culturel n’a pas été aussi puissant que je l’imaginais. Oui, l’Inde est sale et il y a des déchets partout dans les rues, comme on m’avait prévenue. Mais les gens sont souriants et ont l’air vraiment gentil. Malheureusement, énormément d’enfants mendient, et si on se laisse attendrir par l’un, on donnerait quelques roupies à tous les coins de rue.

Pour ce premier jour en Asie, nous décidons de nous balader dans cette immense ville qu’est Mumbaï. Je suis habillée en short et tee-shirt sans manche… Tous les Indiens se retournent et rigolent. J’ai vite compris que je m’habillerais un peu plus « décemment » les jours suivants !

Franchement, ni Cris ni moi n’accrochons vraiment à cette mégapole. On a juste envie de leur dire «ARRETER DE KLAXONNER, PLEASE ! ». Le lendemain nous prenons le bateau pour aller voir les Elephanta caves, des grottes construites et dédiées à Shiva… Tout aussi décevant…


Cris me dit, je pense qu’on va « leaver » assez vite ! Aussitôt dit, aussitôt fait, nous partons ce soir pour Aurangabad, à l’intérieur des terres. 11h dans un sleeper bus, plus jamais !! Quand on est assis dans un bus et qu’on saute sur une bosse, ça fait déjà mal aux fesses, mais quand on est couché et que tout le corps se soulève pour s’étaler 2 secondes plus tard sur un matelas épais de 3 centimètres, c’est l’enfer.

Céc

Aurangabad (Caves d’Ellora) - Hampi

En Inde, comme beaucoup ailleurs en Asie, les bus roulent de nuit. Cela nous permet de dormir et de faire des kilomètres sans s’en rendre compte. A l’aube, 6h du matin, nous voilà en plein milieu d’Aurangabad. Les rares têtes de touriste dans cette ville ameutent les rabatteurs pour nous proposer rickshaw, guesthouse et sightseeing des caves d’Ellora ou d’Ajanta… N’étant pas encore bien réveillé, je décide de partir à pied à la recherche d’un logement de fortune. En effet, ces rabatteurs proposent toujours des endroits hors budget pour nous. Après environ 2 km de marche dans la ville, sac au dos, un gars m’aborde et me propose un endroit pour 6€ la nuit. Pour la basse saison c’est limite mais on accepte car on a trop envie de se poser et les gens ont l’air sympa !

Après un choix entre les 2 sites à visiter, on part en bus local vers les caves d’Ellora. Elles ont été creusées dans la pierre et servaient de temples. Je vous laisse découvrir nos photos.




Ne sachant pas encore si nous aurons le temps d’aller visiter le Taj Mahal, nous sautons sur l’occasion de voir un édifice semblable mais bien entendu moins impressionnant : « Bibi-Qa-Maqbara ».


Le soir, nous prenons à nouveau un bus de nuit pour rejoindre Hampi par Sholapur et Bijapur. La durée du voyage semble assez longue pour y arriver d’un coup, on décide alors de faire escale à Bijapur pour s’y reposer une nuit avant de reprendre notre route pour les ruines d’Hampi. On y trouve ENFIN calme et tranquillité. On décide donc de rester 3 à 4 jours. Parfait pour recharger les batteries et visiter paisiblement ce site.


Il est possible de louer vélo ou moto mais je propose à Céc d’abord parcourir à pied une partie de ce magnifique site où d’énormes rochers tiennent l’un sur l’autre on ne sait trop comment. Pas de problème avec nos bonnes chaussures de marche mais bon, je peux voir sur le visage de Céc que la location d'une moto sera inévitable pour le jour suivant. Bonne idée car il y a pas mal de temples, chutes à voir un peu plus loin !

Cris

Goa – Gokarna

Un bonheur pour moi de retrouver les plages et l’atmosphère de Goa. La haute saison vient de se terminer et le coût de la vie est donc abordable pour notre budget restreint. En effet, Goa est l’état de l’Inde le plus européanisé avec celui du Kérala. Il est facile de remarquer que la religion y est plus catholique qu’ailleurs. Le nombre de touristes est important et les menus proposés par les restaurants sont occidentaux. La possibilité de boire des boissons alcoolisées dans des bars est également autorisée. Ca fait plaisir de boire une bière sur la plage sous les cocotiers !

J’avais prévenu Céc qu’il fallait absolument éviter au maximum l’attrait touristique de Goa. Le village de Benaulim à l’écart des infrastructures hôtelières est parfait pour y séjourner.

Parcourir en moto la route de la côte a été une excursion d’un jour. J’ai pu faire découvrir à Céc les plages du sud de Goa, comme Palolem. Au mois d’avril, cette plage est encore très fréquentée par les touristes. Une multitude de restaurants et bungalows s’étendent le long de cette crique magnifique. On se croirait sur les plages thaïlandaises de Puket.


A quelques heures en train au sud de l’état de Goa, nous rejoignons Gokarna. Ce petit village médiéval permet d’y découvrir les rituels hindous et surtout de se prélasser sur les plages paisibles de Kudle et Om. Ces 2 plages se trouvent à quelques kilomètres à pied du village et elles ressemblent à celles de Goa, mais sans touristes. Une journée loin de tout, à ne penser à rien…Une journée que tout travailleur de la ville aimerait avoir plus souvent…On pense à vous !


Cris

Mysore

Mysore est la ville la plus colorée que nous ayons vue jusqu’à présent. Les couleurs vives asiatiques me manquaient un peu. A part ça, Mysore est une ville plutôt grande et donc plutôt fatigante. Mais en cherchant bien, Cris déniche un petit parc où il fait bon se promener et prendre quelques belles photos d’oiseaux.

Le palais du Maharaja est une pure merveille, tant de l’extérieure que de l’intérieure. Vous pourrez en juger vous-même.


Le « Bazar » de Mysore est sympathique : chaque allée a ses étalages particuliers. A nos yeux, les plus beaux sont les étalages de piles coniques de « Kumkum ». Ces poudres de toutes les couleurs servent à marquer le front des femmes indiennes d’un « Bindi ». Un jeune nous accoste et nous explique ensuite comment il confectionne les bâtonnets d’encens à l’aide du bois de santal. Ils nous exposent aussi tous les bienfaits de ses huiles essentielles. Nous nous laissons tenter chacun par l’une d’elles que nous utiliserons en guise de parfum de voyage pour les grandes occasions !

Grâce à Mysore, mes à-priori sur les grandes villes s’estompent un peu et nous ne regrettons pas d’être passés par ici !

Céc

Ooty

Quelques centimètres plus bas sur la carte d’Inde se trouve Ooty. En réalité, nous gagnons presque 2000 mètres et perdons plus de 20 degrés. A la sortie du bus, on se prend un énorme fou-rire, un groupe d’indiens traverse la rue ; ils portent bonnets, écharpes et certains ont une doudoune. Attention 15 degrés, c’est l’hiver ici pour eux ! Pourtant c’est la seule ville où c’est la haute saison. Les hôtels sont full et le prix des logements excèdent largement ce que nous avions prévus.


Ooty est connue pour ses randonnées en montagne. Accompagnés d’un guide et d’un couple d’allemands, nous randonnons une journée au milieu des plantations de thé. Les paysages d’en haut valent bien les efforts fournis par mes cuisses. Moi qui n’aime pas spécialement marcher en montagne, j’ai adoré !

La route du Kerala s’ouvre à nous !

Céc

Kochi - Varkala

Après ce rapide passage dans les montages du sud de l’Inde, nous prenons à nouveau la route de la mer et plus précisément du Kérala. Ce seront nos derniers jours de plage avant de remonter jusqu’à Kolkata et d’ensuite rejoindre les montagnes de l’Himalaya au Népal.

Notre premier arrêt est Fort-Kochi. Cette île est assez bien développée pour le tourisme mais il fait bon vivre quand-même. C’est vraiment génial de marcher en fin de journée le long de la mer et d’admirer sous un coucher de soleil ces somptueux filets de pêche chinois ressemblant à des toiles d’araignées.


Un autre intérêt du Kérala est l’inévitable croisière sur les « Backwaters », ce réseau de canaux de plus de 900km. Cette journée est tout autant intéressante que reposante. En effet, nous avons visité une petite usine de calcium à partir de coquillages et une fabrique de corde à partir des noix de coco.

Cela fait maintenant 3 jours que nous sommes à Varkala, ce petit village accroché à la falaise au bord d’une plage de sable fin. On profite à fond de ces derniers jours de plage pour faire des lessives, des grasses matinées et surtout manger quelques bons plats bien de chez nous.


Cris

Maduraï – Trichy

Dans les gares ferroviaires d’Inde, il est assez facile de laisser ces bagages dans une « clock room » afin de faire une visite rapide de la ville avant de repartir vers d’autres contrées. C’est ce que nous avons fait à Maduraï où un très beau temple s’y dresse, avant de reprendre la route pour Trichy.

La ville de Trichy est surtout une ville de passage du Tamil Nadu où beaucoup de voyageurs s’y arrêtent pour une nuit. Il est donc assez difficile de s’y loger. Notre recherche est pénible mais nous tombons sur un belge, Renaud Tkint. Marrant de rencontrer un bruxellois dans une ville paumée du sud de l’Inde ! Vu les prix élevées pour une nuit, notre choix se porte sur un hôtel avec piscine : Quel plaisir de se rafraichir alors que la température atteint 40° au soleil. Nous profitons de ce luxe, nous discutons avec Renaud et cela ne nous empêche pas de visiter un peu les lieux ensemble.



Cela fait vraiment plaisir de pouvoir partager nos aventures avec quelqu’un qui parle la même langue et en plus, je me rends compte que j’ai plein de choses en commun avec Renaud ! Nous décidons donc de continuer à voyager à 3 et de rejoindre Pondichéry.
Cris

Pondichery


Cette ville est situé sur la route de Chennai et à notre étonnement, le bus empreinte une sorte d’autoroute. Une première pour nous en Inde ! Ceci étant, nous arrivons quand-même tard et manger à une heure tardive est assez compliqué même dans une ancienne ville coloniale française.
L’ambiance est assez particulière à Pondichéry : on y trouve une vieille ville coloniale aux demeures jaunes, les gendarmes ont des képis et les noms des rues sont même inscrits en français. Néanmoins, la nouvelle ville est bien à l’image de l’Inde avec ses klaxons, ses rues bourrées de monde, sa crasse et son chaos. Tout prêt d’ici se situe Auroville, ville d’hippies où 40 nationalités sont représentées et les touristes peuvent y découvrir une immense sphère dorée. C’est surtout un grand « Ashram » qui convoite beaucoup de critiques…
A Pondichéry, nous avions aussi décidé de donner une bonne semaine de notre temps pour aider dans une association. Son nom est « A Way With You » et a été créée par une belge missionnaire Marie Véronique de Fondbaré. Après avoir pris contact avec elle par mail depuis la Belgique, nous la rencontrons enfin. Pendant une journée, elle nous montre tout ce qu’elle a mis en place ici depuis le début des années 2000 : ateliers de couture en ville et dans certains villages avoisinants, création d’une école de devoirs et de formation de couture, financement des études pour les enfants et mise en place de micros-prêts aux femmes afin de leurs permettre de démarrer une activité générant un revenu. L’objectif est avant toute chose d’insérer ces projets dans les petits villages pour assurer au plus vite leur indépendance.
Tout au long de notre semaine sur place, nous avons principalement plafonné et repeint l’atelier de couture principal. Nous avons également amélioré certains fichiers Excel utiles à la gestion des stocks de tissu et des commandes. Cécile a aussi donné quelques cours d’anglais à des enfants. 

Dimanche, nous accompagnons Marie Véronique à la messe chez les frères de Saint Jean où Père Dominique y a établi un centre pour les sidéens. Nous avons même droit à une visite guidée des lieux et nous partageons un peu avec certains frères et des coopérants français venus aider pendant 1 an.
A notre grand regret, cette semaine fut trop courte mais nous devons continuer notre aventure et l’avion pour Kolkata est déjà réservé.
Cris 
Kolkata
Ayant lu le livre « La cité de la joie », j’ai pu me faire ma propre opinion sur cette mégalopole. Toutefois, à la sortie de l’avion, tout me parait si différent par rapport à ce que je m’imaginais. Kolkata est une vile où il fait bon vivre, assez propre par rapport à ce que nous avons pu voir précédemment en Inde. Les rues ne sont pas bondées de monde mais la pauvreté est toujours aussi présente. Beaucoup de familles vivent et logent le long des trottoirs. Ce qui est assez frappant, c’est la présence des « hommes chevaux » : ces hommes maigres tirant des carrioles à l’huile de leurs bras et pieds nus sur le macadam…Ils nous proposent leurs services mais nous n’imaginons pas un instant les faire porter et tirer nos 140 kilos réunis !
Kolkata, c’est aussi la « Mother House ». Bien accueillis par les sœurs, nous commençons chacun notre semaine de service. Chaque matin, Céc se rend au centre de « Daya Dan » pour aider les enfants handicapés mentaux et physiques. Elle les habille, fait leur lit et ensuite joue avec eux ou donne quelques bases d’anglais aux plus avancés. De mon côté, après le petit déjeuner à 7h avec les autres volontaires, je me rends au centre de « Prem Dan ». C’est ici que des hommes et des femmes sont amenés pour y soigner des maladies longue durée. La matinée commence par une énorme lessive, ensuite certains rasent les hommes, d’autres leur donnent les médicaments ou les massent. Nous passons aussi beaucoup de temps à les écouter ou simplement à rester près d’eux. L’après-midi, pendant que Céc restait à la guesthouse, j’allais au centre de « Kalighad » où se retrouvent des personnes en fin de vie ou fortement touchées par la maladie. Ici aussi, l’essentiel est d’aider les patients à prendre leurs médicaments, à manger, à boire, à aller aux toilettes. L’important est d’être présent et à l’écoute de chacun.
Notre sentiment sur cette semaine est assez mitigé : heureux d’avoir pu aider les plus pauvres d’entre les pauvres mais frustrés car il est compliqué de s’impliquer pleinement dans la mission de la « Mother House » pour si peu de temps.
Cris
Varanasi
Cris n’est pas en pleine forme et décide de se reposer à la guesthouse.  Je pars donc seule à la découverte de cette ville extraordinaire.  Varanasi est pour moi la ville la plus « choquante » que l’on ait visitée en Inde.  Des centaines de personnes font leur toilette dans le Gange, une des eaux les plus polluées du monde.  Cinq énormes bouches d’égout s’y  déversent à longueur de journée, les vaches et les chiens s’y lavent au même titre que les hommes.  Le long du Gange, Varanasi est bordée de Ghats, ces endroits où des marches partent de la ville et descendent vers le Gange.  Beaucoup faisaient et font encore office de bains.  Une autre représente un lieu hautement prisé pour les crémations.  C’est ici, à Varanasi, au bord du Gange, que beaucoup d’Indiens veulent mourir, évitant ainsi une réincarnation en un animal quelconque, tous tellement mal traités en Inde.  Les corps morts sont amenés sur des espèces de brancards en bambou.  Les corps sont entourés de linge.  Le bois servant à la crémation coute cher et certaines familles s’endettent pour offrir à leurs morts une crémation au bord du Gange.  Une fois recouvert de bois par le dessous et par le dessus, une torche est enfoncée dans le bucher et la crémation commence.  Les touristes assistent à ce spectacle sans problème !  Nous avons l’air plus affecté qu’eux.  Ici, la mort n’est pas un tabou ; pas de larme, pas de tristesse.   Nous n’avons pas tellement le cœur à rester là regarder ces corps brûler.

De l’autre côté du Gange, nous pouvons admirer  la vue magnifique sur l’ensemble des Ghats. Nous nous y rendons à l’aide d’une barque dirigée par un vieil indien, peau sur les os. La ville en elle-même correspond à un labyrinthe formé des petites ruelles de la vielle ville où il est agréable de se perdre.  Varanasi me laisse sans aucun doute un des souvenirs les plus forts de l’Inde jusqu’à présent.
Céc 
Agra
Agra est une étape éclaire.  Arrivée le matin en train et départ le soir, toujours en train de nuit.  Première déconvenue, le Taj Mahal est fermé le vendredi.  Et nous sommes…… Vendredi !  Deuxième déconvenue, la batterie de notre appareil photos nous lâche en plein milieu de l’Agra Fort !  Crise de nerfs !  Deux nuits de train pour voir Agra sans le Taj Mahal et sans appareil photos…  Avec un peu de chance et un peu de bon sens, nous rechargeons manuellement nos batteries en les frottant dans nos mains. Repas sur une terrasse avec vue sur le Taj Mahal. L’après-midi, nous visitons le Bibi Taj Mahal et le Taj Mahal de l’arrière.  Il est grandiose ! 
Finalement pour une journée qui avait plutôt mal commencé, nous avons passé un bon moment à Agra. 
Céc
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Notre trajet au Népal


Lumbini - Tansen
La frontière de l’Inde au Népal à Sunauli (au nord de Varanasi) fut facile à traverser. Le temps de faire le nécessaire pour avoir nos visas népalais et nous voilà déjà partis pour un petit village à 1h de bus : Lumbini. On n’en croit pas nos yeux ni nos oreilles ! Il fait calme, les gens sourient, parlent sans crier, les enfants sont de vrais petites merveilles… Un changement radical par rapport à l’animation et l’ardeur quittées quelques heures plus tôt. Nous rencontrons un belge et une française. Je pense qu’on peut dire qu’on était les quatre touristes présents à Lumbini à ce moment-là… En réalité, c’est surtout Cris qui découvre ce petit village en partant dans ses ruelles en vélo. Moi, je suis clouée au lit… Pas gaiii !


A quelques heures de bus de Lumbini, nous nous arrêtons à Tansen, un autre petit village. Le matin, les enfants déambulent dans les rues, en uniformes. Les mères font de longues nattes à leurs filles, les garçons portent de petites cravates…
 Nous partons en « randonnée » d’une journée. Je crois que deux jours n’auraient pas été de trop ! Au lieu de prendre le chemin de 7 km indiqué par le Lonely Planet, nous en avons emprunté un de 14 bornes ! Un enfer ! Je disais d’ailleurs à Cris que le trek de l’Annapurna, il le ferait tout seul ! Finalement c’était une bonne mise en jambes ! Aucune des journées de marche vers l’ABC (Annapurna Base Camp) ne fut aussi ardue que celle-ci !
Céc
Pokhara - Sanctuaire de l’Annapurna
C’est de Pokhara que partent les trekkers à la découverte de l’Himalaya et plus précisément les montagnes de l’Annapurna… La rue principale se situe le long d’un immense lac où la baignade est agréable. Un plaisir après les eaux salées de la mer ! Ici, tout est fait pour l’alpinisme, le rafting, le canyoning et même le parapente. On y trouve de petits restos, cybers et shops en tout genre. Nous avons de la chance car nous sommes en basse saison et il n’y a donc pas trop de monde. Faut dire que c’est l’endroit idéal pour se reposer après un long trek !

Voilà… Nos permis sont enfin prêts pour le trekking de 6 jours vers l’Annapurna Base Camp (ABC) situé à 4200m d’altitude. Céc porte un petit sac avec appareil photo, tripod et autres affaires importantes. Pour ma part, j’ai l’ensemble de nos habits et provisions dans mon sac. Avant de commencer l’ascension, il nous reste à prendre le bus pour Phedi, à 1 heure de Pokhara.

Etant donné que les nuages arrivent en début d’après-midi, il est important de commencer à marcher dès 7h du matin. Nous avons donc un autre rythme de vie mais cela nous convient parfaitement. Nous essayons d’atteindre l’endroit de logement vers 16h. Ce qui permet de se reposer avant de manger et d’aller dormir pour 19h maximum. De toute façon, nous tombons tous les 2 de fatigue en chaque fin de journée. La chance est avec nous car nous n’avons pas eu une goute de pluie sauf le premier jour.

De plus, à notre arrivée au refuge ABC, les nuages font place au soleil et nous pouvons admirer les sommets de plus de 7000m. C’est indescriptible !

On se trouve dans une cuvette entourée des montagnes et de glaciers les plus hauts du monde…On est content d’avoir grimpé pendant 4 jours pour contempler ce paysage.
Cris
Eh bien oui, cela valait la peine ! On est clairement content de voir la pancarte « Welcome to Annapurna Base Camp » après quatre jours de montée mais les paysages sont superbes.

Le plus frustrant c’était les longues descentes ponctuant l’ascension. Tout ce qui était descendu devait être remonté ensuite ! Frustrant aussi, le fait de ne pas pouvoir rendre en photos la beauté de ces sommets enneigés… Mais ce fut un vrai plaisir pour les yeux et surtout un bon bol d’air frais à plus de 4000 mètres d’altitude. Quelques problèmes de respiration m’ont un peu handicapée dans les dernières étapes. Mes mains avaient doublé de volume à cause de je ne sais quelle réaction mais à part ça nous n’avons eu aucun souci. Les fins de journées faisaient penser aux après-ski… Petite soupe, petite choppe, jeu de cartes et bonne bouffe.

Les déjeuner au soleil à flanc de montagne étaient également un régal…

Cris a été patient, et ce fut une sympathique petite semaine en amoureux que nous avons passés dans les hauteurs du Népal.
Céc

Katmandou et sa vallée

Une des villes les plus polluées au monde, dit-on. Mouais, ce n’est pas le plus frappant.

Katmandou, c’est d’abord une ville très hétéroclite. On déambule dans le Thamel, ces rues commerçantes pavées, relativement bondées où les échoppes de vêtements, de musique et de souvenirs s’enfilent les unes après les autres. Même si le Thamel a l’apparence d’un souk géant, on ne se sent pas agressé par les vendeurs. Si on achète tant mieux, si on n’achète pas, on nous souhaite une bonne fin journée…

En continuant à se balader, on tombe sur de nombreuses cours intérieures, des temples, des sanctuaires, et enfin sur Durbar Square. C’est ici que les rois étaient couronnés et d’où ils gouvernaient la cité. L’architecture de Durbar Square est spectaculaire. On se croirait au Moyen-âge… De grandes places remplies de pigeons, entourées de temples où se croisent des petits porteurs, des vendeurs de souvenirs, des tireurs de rickshaws…

 A Katmandou, il est aussi bon de flâner… Soit en faisant les boutiques pour ceux que cela intéresse, soit en profitant du jardin qu’offre la plupart des guesthouses. C’est un lieu de rencontres idéal où chacun raconte à l’autre son bout de chemin… Très convivial !


Patan, l’une des villes de la vallée de Katmandou, était autrefois sa rivale politique, ainsi que Bhaktapur. Son Durbar square n’a rien à envier à celui de Katmandou. Son architecture reste dans le même style mais la concentration de temples et de palais la rend plus impressionnante. C’est très agréable d’errer dans les vieilles villes et c’est amusant de s’imaginer à quoi ressemblait la vie dans ces cité-états il y a quelques années.

Avec Mati, notre ainé belge, on est également parti vers Bodhnath, une petite ville à l’est de Katmandou.

On était entassé dans un tempo, un genre de mini van, fonctionnant au gaz. L’odeur de la bombonne placée à l’arrière de la camionnette n’avait rien de rassurant et l’arrêt en raison d’un changement de pneu (disons qu’on remplace un pneu lisse par un pneu qui l’est un peu moins) non plus. Comme vous verrez sur les photos, la stupa de Bodhnath est l’une des plus belles du pays. Pour la petite histoire architecturale des stupas bouddhiques, la plate-forme représente la terre, le dôme symbolise l’eau ; la tour carrée au-dessus de celui-ci, souvent ornée des yeux de Bouddha, représente le feu. Les 13 niveaux de la flèche qui la surplombe représentent les 13 niveaux par lequel l’homme doit passer pour atteindre le Nirvana. L’ombrelle située tout en haut de la stupa représente le vide.
 
Céc

Le Népal est aussi un pays où il est assez facile de faire 2 jours de rafting. Toujours en compagnie de notre ami Mati, nous avons pris la direction de la rivière Trisuli d’où partent l’ensemble des expéditions en rafting. Au programme : 3 à 4 heures de rafting par jour, repas népalais et nuit sous tente le long de la rivière. Quelle aventure !
Vu de la route reliant Pokhara à Katmandou, le courant parait assez puissant. Cependant, les montées d’adrénaline lors des rapides n’ont pas été celles que j’attendais.
Cris

Bhaktapur – Nagarkot
Troisième capitale de l’empire Malla, Bhaktapur est une petite ville où il fait bon vivre. Dans le même genre que Patan, nous nous croyons à l’époque médiévale…

L’ensemble des stupas et temples sont pour la plupart les plus beaux et plus conservés du Népal. Les touristes doivent même payer un droit d’entrée assez cher pour y séjourner. Quel idée de faire payer pour rentrer dans une ville !


Nouvel endroit, nouvelle rencontre…En effet, nous faisons la connaissance d’un ami à mon cousin, Simon. Arrivé en 2004 pour la première fois au Népal, il tombe amoureux et décide d’y créer son association afin de parrainer des enfants. L’objectif est donc que ces enfants soient scolarisés dès leur plus jeune âge.
A Nagarkot, nous avons rendu visite aux enfants de l’école parrainés par Simon et son association. Bien accueillis par le directeur de l’école, nous avons pu « visiter » l’école. Les enfants sont épanouis et souriants : contents d’être là et de pouvoir apprendre. Ce qui n’est pas toujours le cas dans nos pays occidentaux.

Nous passons donc nos derniers moments au Népal à Bhaktapur et ses alentours…On s’y sent hyper bien et ce pays va vraiment nous manquer. Pour nous 2, le Népal restera un coup de cœur à conseiller à tous les amis des montagnes !
Cris

5 commentaires:

  1. Merci mille fois chers Cécile et Christophe pour les merveilleuses photos de votre début de séjour en Inde. Nous avons passé quelques minutes à admirer tous ces beaux monuments et sites que vous avez visités. C'est génial et cela nous donne envie d'y être! Bonne continuation de voyage à travers ce magnifique pays.
    Je vous embrasse,
    Ma(i)man

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  2. De Ruyver Caroline5/07/2010 04:58:00 AM

    Heureuse de pouvoir suivre votre beau voyage, et admire les magnifiques photos. Je pense bien à vous et vous embrasse bien fort. Nany (moi aussi, Caro)

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  3. Héhé, quand je lis vos textes ça me fait trop penser à mon séjour en Inde. Vraiment les mêmes impressions concernant Bombay (on est resté deux jours puis on a pris l'avion pour Cochin). On a aussi fait Hampi (et on a adoré) et Mysore (un peu moins aimé). Si vous avez les temps: Cochin, Varkala et Munar sont des très chouettes endroits!
    Profitez bien en tout cas.
    Gors bisous,

    Marie

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  4. Chers Chris et Cécile,
    Nous avons passé un excellent moment en admirant vos belles photos et en lisant vos explications au sujet de votre itinéraire. Super! On peut bien suivre avec vous toutes vos découvertes. C'est vraiment superbe!
    Merci de nous envoyer tout cela. Cela nous permet de mieux nous rendre compte de votre périple.
    Reposez-vous de temps en temps! Un grand bonjour à Renaud, qui ne se souvient sans doute pas de nous, mais dont nous nous souvenons très bien, ainsi que de ses parents.
    Nous vous embrassons,
    Papa et maman

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  5. Namaste

    J'ai trouve que vous avez bien decouverte le nepal, passe bonne vaccance, tres belles photos avec tres detailles du Lumbini..

    Le prochain voyage au Nepal, Je vous conseille de visite a l'Este du Nepal qui s'appelle Ilam que tres populaire produit le the.
    Bonne journne et bonne sante
    amicalment
    raipuran@hotmail.com

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