Colombie - Equateur

Notre trajet en Colombie


Bogota


Presque 30 heures d’aéroport et 23 heures de vol au total pour relier la Nouvelle-Zélande à la Colombie… Ras-le-bol ! Il est 5h du matin quand on sort de l’aéroport. On a besoin d’argent et on demande un peu d’aide en balbutiant nos premiers mots d’espagnol « un distributor de billetas ? » Hum… Oui bon, ni Cris ni moi n’avons jamais appris un mot d’espagnol auparavant. Ce n’est pas gagné mais on va essayer de se débrouiller !


Thierry, un volontaire d’une association que nous connaissons, nous accueille avant de partir travailler. A peine a-t-il claqué la porte qu’on s’endort à poings fermés pour une bonne partie de la journée… Grosse erreur… On a eu un mal fou à se remettre du décalage horaire. Nous voilà donc en Colombie, le pays des kidnappings, de la drogue, des FARC… Ou en tout cas, ce qu’on en dit ! Nous n’avons jusqu’à présent ressenti aucun danger.


Cette problématique autour des FARC, de la guérilla existe depuis une cinquantaine d’années. Ce sont principalement des paysans communistes qui revendiquent par la violence la possession des terres mais aussi l’accès à la politique du pays. L’armée, sans pitié, tue et ces conflits ont fait et font encore de nombreux morts. Le gouvernement, lui a préféré calmer les choses et négocier. Il a proposé aux FARC, au début des années 2000, de leur donné un territoire et de leur assurer une protection contre l’armée pendant les 4 années à venir. Au lieu de s’améliorer, la situation s’est empirée. Les FARC en ont profité pour construire des pistes d’atterrissage où drogue, argent et otages transitaient sans arrêt. Depuis, les numéros 1 et 2 du mouvement ont été tué et les FARC ont beaucoup moins de marge de manœuvre et leur effectif est en forte baisse. Voilà pour la parenthèse !

Le centre de Bogota et sa Plazza Bolivar sont assez sympathiques. Thierry nous a emmenés une matinée dans le nord de la capitale, avec ses quartiers très chics et ses centres commerciaux. Ensuite, nous avons traversé la ville pour rejoindre les quartiers sud, là où il travaille, beaucoup plus pauvres, dans les montagnes, qui nous rappelaient les favelas du Brésil. Il nous a montré le centre dans lequel il a créé toute une structure pour des enfants handicapés. Un superbe projet pas toujours facile à financer.


Le dimanche, nous avons passé la journée dans un minuscule village à 2 heures de Bogota où un prêtre espagnol nous a accueillis. Son projet à lui a pour but de retenir les enfants de la campagne et d’éviter leur migration vers la ville. Avec un autre prêtre, ils ont construits une école ferme où une cinquantaine d’enfants sont scolarisés et peuvent à la fois profiter des animaux et de la vie de la ferme.


Nous vivons ici une semaine en voyageant autrement, en rencontrant de belles personnes qui s’occupent de magnifiques projets. C’est intéressant et cela nous donne également envie de passer du temps au service des autres…

Céc

Taganga

Nous voilà dans le nord du pays. Thierry nous a aidés à réserver un trek pour la Ciudad Perdida au départ de Santa Marta. Avant le trek, nous avons passé deux jours à Taganga, un village calme en bord de mer. Ouiiiiiiiii, il fait chaud à nouveau !


On rechausse nos tongs et ça fait trop du bien. On a les pieds blancs comme du fromage blanc.


La Ciudad Perdida

Les tongs ça n’a pas duré longtemps. A peine le temps de se poser une journée sur les plages de Taganga qu’on remet nos chaussures de marche et embarquons à bord de la Jeep qui nous emmène au point de départ du trek.


La Ciudad Perdida ou citée perdue n’a été découverte qu’en 1975 par deux Colombiens alors qu’elle avait été bâtie en 500 ap JC et qu’elle avait été habitée par les indigènes, les Tayronas, jusqu’à l’arrivée des Espagnols.


Le site est super bien conservé ! La disposition des terrasses qui forment le site marquait le statut social et politique des différentes familles qui vivaient là.


Le trek, c’était trois jours de montée et deux jours de descente. Le groupe était bien fun et très hétéroclite : un Néo-zélandais, une australienne, deux américains, un finlandais, un irlandais et les deux ptis belges.


Vers 14h, il commençait à pleuvoir, on était mouillé jusqu’au os. Les chemins se transformaient en champ de boue. Heureusement qu’on avait des rivières à traverser pour se nettoyer les chaussures et les pieds.


On a été mouillé, sales et puants pendant cinq jours durant mais on recommande à tous les visiteurs de la Colombie de tenter l’expérience.


Dormir dans des hammacs en plein milieu de la jungle et partager l’histoire de la cité avec les guides locaux.


C’était inoubliable !

Céc

Cartagena – Playa Blanca

Ou plutôt Cartegena del Indias, pour ne pas la confondre avec la ville espagnole. C’est la plus belle ville de Colombie. Une ville coloniale entourée de remparts qui a gardé tout son charme.


C’était un port très important autrefois et les trésors des indigènes étaient gardés ici avant d’avoir pu les ramener en Espagne. De ce fait, de nombreux pirates ont attaqués la ville et les espagnols ont fait construire des remparts autour de la vieille ville pour remédier à ce problème.


Il fait bon s’y promener tôt le matin où en fin d’après midi quand le soleil rend des couleurs chaudes sur les bâtiments coloniaux et sur les nombreuses églises de la ville.


Dans la guesthouse où on loge, c’est le gros rendez-vous des backpakers. Voyageurs long terme principalement, on raconte chacun nos expérience ; les uns donnent des idées aux autres, c’est top de partager histoires et anecdotes et de prendre un max de bons conseils pour la suite…


Trois jours à la Playa Blanca avec un français et un hollandais, à deux heures en bateau de Cartagena.


Ca nous ont permis de nous rebooster, de se faire dorer la pilule, toujours le dico d’espagnol et l’assimil à côté de soi, histoire de se perfectionner et de minimiser notre frustration que provoque la barrière de la langue.


La plage est belle, bien que les Philippines restent imbattables…


A part ces P@#*** de moustiques qui ont transformé mes jambes en calculatrice, le séjour était bien sympathique !

Céc

Popayan – Ipiales


On quitte le nord de la Colombie et la mer des Caraïbes pour rejoindre le sud : quel changement ! Ici, les gens sont beaucoup plus typés et la vie ressemble plus à ce qu’on s’imagine de l’Amérique du sud.


C’est en avion qu’on rejoint Cali, 3ème plus grande ville du pays. Tout le reste du voyage se fera en bus jusqu’à Buenos Aires. Ca risque d’être bien drôle !

A Cali, la ville est sans grand intérêt mais cependant, le quartier colonial de San Antonio est assez agréable pour s’y promener. Nous poursuivons notre route vers le sud et vers l’Equateur avec un arrêt à Popayan et Ipiales, ville à la frontière avec l’Equateur.


Popayan possède l’architecture la plus conservée du pays avec Cartagena. Les bâtisses sont toutes peintes en blanc et la place principale grouille de monde en journée à la recherche d’un coin d’ombre.


Ipiales est méconnue du tourisme et on se sent regardé de partout. Par contre, à 8 km de la ville, se dresse un magnifique sanctuaire catholique. Il est construit entre 2 flancs de collines et les colombiens viennent de loin pour s’y recueillir.


Il est temps pour nous de traverser la frontière et de rejoindre l’Equateur.


On pourrait croire que le passage depuis la Colombie est assez compliqué mais il n’en est rien. C’est passé comme une lettre à la poste ! 2 tampons de chaque côté de la frontière et nous voilà déjà sur les routes d’Equateur, direction Otavalo.

Cris

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Notre trajet en Equateur
 

Otavalo

Cette petite ville à 2 heures au nord de Quito est connue pour son marché quotidien où les indigènes de la cordillère viennent vendre leurs produits typiques.


Le samedi, la ville se transforme en un immense marché, un des plus grands d’Amérique du sud.


Les indiens d’Otavalo et de la Cordillère des Andes sont les « Quechuas ». Ils représentent une seule nation d’Equateur jusqu’en Bolivie mais ils se démarquent les uns des autres par leur mode vestimentaire et leurs spécialités artisanales. Ils aiment voyager et promouvoir leur culture. Il vous est donc possible de les rencontrer dans nos marchés vendant leurs habits en laine, sculptures de bois,…


C’est l’occasion pour nous de faire quelques petits achats et de renouveler nos vêtements après bientôt 6 mois de voyage. Comparé à l’Asie, c’est plus difficile de marchander et la monnaie locale, le dollar américain, n’incite pas à baisser les prix de moitié !

Cris

Mindo

Il est temps de continuer notre route vers Quito où Tom nous attend pour partir en week-end dans la maison de campagne du père d’Emilie, sa novia équatorienne.


Mindo est un village à 2 heures à l’ouest de Quito. Cet endroit se situe au cœur d’une forêt tropicale, véritable paradis des oiseaux (colibris,…) et abritant une faune et une flore exceptionnellement riches.


Les activités d’aventure ne manquent pas à Mindo : c’est l’occasion pour nous de faire du tubing et du canopi.


En gros, nous passons d’arbres en arbres maintenus par un baudrier glissant sur des câbles, long parfois de plus de 400 mètres et traversant des vallées. Adrénaline assurée !


Ce parcours fait plus de 3 kilomètres en plein milieu de la jungle.


Je peux vous dire qu’il ne fallait surtout pas penser à la qualité du matériel équatorien et à leurs normes de sécurité. Pour le prix que ça coute, je ne pense pas que les contrôles soient très fréquents !


C’était un chouette moment de rigolade, d’aventures et nous avons pu même prendre des positions un peu spéciales lors des descentes…

Cris

Quito - Volcan Cotopaxi

Une petite parenthèse sur les événements qui ont eu lieu à Quito 10 jours avant notre arrivée. En résumé, pour ceux qui ne le savent pas, la journée du 30 septembre a été marquée par des manifestations et les policiers ont pris possession de l’aéroport et d’une caserne. La soirée fut donc marqué par énormément d’échauffourées dans la ville. La cause de tout ça est que le président actuel Correa veut supprimer certains avantages de fin de carrière des policiers. Cependant, depuis le début de sa présidence, les salaires des policiers n’ont pas arrêté d’augmenter. C’est donc un peu absurde comme situation, surtout dans un pays comme l’Equateur où beaucoup de gens vivent encore sous le seuil de pauvreté.


A Quito, nous décidons de prendre des cours d’espagnol afin de mettre en pratique ce que nous apprenons tous les jours dans l’Assimil. Quatre heures de cours tous les matins, ça nous a pas mal aidé, maintenant il nous reste à mettre en pratique !

Cris

Les après-midis, on se baladait dans Quito, une superbe ville entourée de montagnes et bourrée de grandes places en pavés, de belles églises, de petits marchés typiques, de parcs où on faisait nos devoirs d’espagnol pour le lendemain…



Avec Tom, on est parti une journée pour monter jusqu’au refuge du volcan Cotopaxi qui culmine à 5900 mètres.


Le parc national dans lequel se situe le volcan est superbe, la terre est volcanique et nous rappelle la nature néo-zélandaise.


Il fait nuageux mais le temps d’une demi-heure, les nuages laissent place au sommet enneigé du volcan… C’est superbe !


Nous montons jusqu’au refuge à 4800 mètres. Le vent a repris de plus belle et la respiration se fait difficile.


On n’est pas fâché d’arriver au refuge. Après l’effort le réconfort ; un chocolat chaud et une barre de Galac pour se redonner du courage avant de redescendre.


La descente, on l’a faite en VTT. La route n’était pas en super bon état mais nous sommes arrivés en bas sans trop de dégâts, juste que Cris qui dévalait la pente deux fois plus vite que nous a trébuché sur une pierre et est tombé de son vélo… Quelques égratignures mais rien d’alarmant, comme on dit.. Qui fait le malin, tombe dans le ravin...


Encore une journée mémorable !

En Equateur, on fait deux heures en bus depuis Quito et on se retrouve soit en pleine campagne, au pied d’un volcan ou en haut d’un cratère… Une aubaine !

Céc

Quilotoa

Après une semaine bien agitée à Quito… Oui parce que hier soir, nous avons été voir notre ami Edouard Maya en concert à Quito, un grand évènement pour les Equatoriens. Une furie ! En gros, il a chanté 3 fois son tube de l’année… Mais sérieusement, on s’est bien amusé, ça faisait longtemps qu’on avait plus bougé notre corps dans l’espace. Et on s’est bien donné !


Donc après nos soirées à Quito et nos cours d’espagnol, on avait décidé de passer le weekend au Quilotoa.


Encore un volcan, moins haut cette fois-ci mais il a la particularité d’être constitué d’un cratère de 3 kilomètres de diamètres qui offre une vue sur une lagune 200 mètres plus bas. Grandiose !


Le lendemain matin, Cris a réveillé tout le monde (enfin Tom, Emilie, Hugo, notre nouvel ami espagnol et moi) à 5h du mat pour aller voir le lever du soleil au sommet du cratère.


Un rien nuageux mais ça valait le coup.


On est allé repiquer un petit roupillon avant de prendre le petit déj tous ensemble et de repartir vers Latacunga où on a quitté Tom et Emilie, une larme à l’œil et un mouchoir à la main…

Nous passerons les prochains jours à Banos.

Céc

Banos


Cette petite station thermale tranquille se situe aux portes de l’Amazonie et au pied du volcan Tungurahua. Ce volcan est encore en activité et il est parfois possible d’apercevoir de la fumée s’échappant du cratère.


Beaucoup d’équatoriens viennent de Quito pour y passer le week-end car les températures sont agréables.


Heureusement, nous y sommes arrivés le dimanche soir et tout paraissait calme. Ce sera l’occasion d’y faire une journée de canyoning et une autre de VVT à la découverte des différentes cascades.


La matinée de canyoning était une grande première pour Céc. Après les brèves explications du guide et mes quelques conseils en français, la voilà partie sur le premier « mur »…


Tout s’est fort bien déroulé sans bobos ni égratignures. Hugo, notre ami espagnol, était également de la partie. Le décor était magique!


Et, encore une fois, on réalise la chance qu’on a de goûter à toutes ces activités hors du commun dans de si beaux endroits.


Le soir, nous rencontrons un couple de français faisant également un TDM mais dans l’autre sens. Nous décidons de faire du vélo ensemble le lendemain à la découverte des différentes cascades sur la route de Puyo.


Sous un soleil de plomb, nous entamons notre journée. Nous sommes finalement 3 couples francophones.


Bon, j’avoue que pour notre espagnol, ce n’est pas top mais qu’est ce que ça fait du bien de partager nos expériences en français de temps en temps !


Finalement, après un bon « almuerzo », nous arrivons à la plus belle cascade « El Pailon del Diablo ». Depuis le parking pour vélo, il faut descendre pendant 20 minutes afin d’atteindre la cascade. Le bruit des chutes devient de plus en plus assourdissant et on se demande ce qu’on va découvrir.


Au bout du chemin, il y a un belvédère aménagé au-dessus afin de rendre la vue encore plus spectaculaire.


Il est également possible d’atteindre le haut de la chute par un petit trou creusé dans la roche. La cascade est impressionnante et, ce qui est particulier, c’est qu’on peut aller se glisser derrière ce rideau d’eau hyper puissant. Bon, ça mouille mais ça vaut le coup !


Ces 3 jours à Banos nous ont permis de goûter une dernière fois aux joies que procure ce pays magnifique, l’Equateur !


Petit pays mais grande diversité de par sa situation sur la cordillère des Andes et à la limite de l’Amazonie : volcans, paysages montagneux, jungle, plages, faune et flore les plus variées d’Amériques du sud.

Cris

Cuenca

Sur la route du sud vers le Pérou, nous décidons de faire encore un arrêt à Cuenca.

De Banos à Cuenca, nous passons en bus par le plus haut volcan de l’Eqauteur, le Chimborazo, qui culmine à plus de 6000 mètres. Nous avons beaucoup de chance car aujourd’hui, la météo est clémente, ce qui nous permet donc d’admirer le sommet enneigé de cet impressionnant volcan…

Après 8h de bus, nous arrivons dans la ville de Cuenca.


Ses rues pavées, ses cathédrales, ses constructions en marbres et façades blanches, lui donne un caractère colonial unique en Equateur.


Cette ville est actuellement classée au Patrimoine de l'UNESCO.


Nous passons nos derniers moments en compagnie de nos amis français : Lydie et Jean-Hubert, Sandra et Olivier. On profite même de notre dernière soirée avec eux pour faire la tournée des « Happy Hours » dans les bars avec les de la ville. Lydie nous apprend quelques jeux de dés sympas qui nous occupent une partie de la soirée.

Cris

10 commentaires:

  1. Très beau reportage sur votre séjour en Colombie.Philippe (le papa de thierry)

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  2. On en rêve encore de la colombie! Z'en avez bien profité! Magique!!! Ecuador es muy lindo tambien!
    Disfruta! Besitos, vivi

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  3. Waw...Waw...Waw!

    Plein de bises des Humbeeck!

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  4. Trop envie d'etre avec vous de nouveau !

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  5. Ficamos muito contentes em saber que as praias do Brasil continuam até o momento como as mais belas visitadas por vocês.Estamos com saudades,pena que não passarão por aqui desta vez.
    Obrigada por nos proporcionar esta maravilhosa viagem com vocês,mesmo que atravéz das fotos, vale a pena.
    Beijos de toda a família brasileira,Tia Isabel e família.

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  6. Céc et Cris,

    Content de vous avoir rencontré en Equateur. Bons moments!

    Olivier Sam

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  7. Continuez comme ça...je voyage par procuration.

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  8. hola !
    on vous a quitte pour les Galapagos ! ca a l'air genial, on vous racontera en revenant. amusez-vous bien au perou.
    bises
    olivier et sandra

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  9. Les photos sont géniales. C’était un plaisir de redécouvrir mon pays avec vous. Revenez en Equateur quand vous voulez !!

    Emilie

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  10. Salut Céc & Cris,

    Juste un petit message pour dire que ton chapeau est super beau Cris uuu.

    a+

    Schuer

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